Et si nous réduisions
notre consommation de viande ?
Comment faire pour baisser l'impact de notre alimentation sur notre
environnement ? Privilégier les produits bio, acheter des fruits et
légumes de saison qui n'ont pas traversé la moitié de la planète en
avion... mais aussi manger moins de viande. Je sais, c'est un message
difficile à faire passer auprès de nous autres Français, grands
amateurs de boeuf bourguignon, de steack au poivre ou de blanquette.
Mais c'est sans nul doute un point très important.
Car la production de la viande, surtout celle de boeuf, rejette
énormément de méthane dans l'air, l'un des plus dangereux gaz à effet
de serre. Elle consomme beaucoup d'eau, des produits chimiques comme
les pesticides ou les hormones que l'on donne aux animaux pour grandir
plus vite... et enfin, la production de viande nécessite une surface
agricole très importante : pour produire 1 kg de viande, il faut 4 à 5
kg de céréales ou de grain. Conséquence : un hectare de terre planté de
carottes ou de riz suffit à nourrir 10 personnes, tandis qu'un hectare
de terre utilisé pour produire de la viande nourrit seulement 1 à 2
personnes.
Autant d'arguments qu'il faut prendre en compte
s'il l'on souhaite avoir une consommation durable. Mais attention,
cette chronique n'a absolument pas pour objectif de vous convaincre de
renoncer définitivement au rôti du dimanche.
Devenir végétarien
implique en effet une grande motivation et une certaine sensibilité à
la cause animale, ce que nous avons pas tous.
Cette
chronique souhaite tout simplement informer ceux qui hésitent à
franchir le pas, ceux qui voudraient limiter leur consommation de
viande et qui ont peur d'avoir des carences ou qui ne savent pas par
quoi la remplacer.
Tout d'abord, le moindre mal est de
remplacer aussi souvent que possible la viande rouge au profit de la
viande blanche, qui rejette moins de gaz à effet de serre. Ensuite
préférez la viande bio qui produite sans engrais chimiques, sans
pesticides et sans hormones.
Enfin, sachez si que nous avons
tous besoin de protéines et de fer, nul d'entre nous n'a besoin de
consommer chaque jour, voire à chaque repas, de la viande.
En effet, on trouve également des protéines dans les oeufs, le lait ou
encore le fromage. Mais aussi, dans de très nombreux aliments non issus
des animaux : cela s'appelle les protéines végétales et dans l'idéal,
nous devrions en consommer autant que de protéines animales, ce qui
n'est pas le cas.
L'aliment qui en contient le plus, c'est
le soja. A consommer sous forme de farine, de lait ou encore de tofu,
qui est une sorte de pâte qui a assez peu de goût mais que l'on peut
facilement cuisiner.
Les deux autres sources de protéines
végétales, ce sont les céréales, complètes évidemment, comme le blé, le
quinoa, l'épeautre ou le riz, et les légumineuses, comme les haricots
secs, les lentilles ou encore les pois chiches.
La meilleure
association, pour ne pas avoir de carences en protéines et en fer, est
de consommer à chaque repas un aliment riche en protéines végétales et
un en protéines animales. Cela peut être des pâtes au gruyère par
exemple. Ou bien associer une céréale et une légumineuse. Une
association connue depuis des millénaires à travers le monde :
remarquez ainsi qu'on sert en Amérique du Sud du riz avec des haricots
rouges et au Maghreb de la semoule avec des pois chiches. Si vous
ajoutez à votre alimentation des laitages, des légumes verts et des
fruits, vous aurez tout bon. Ce régime a fait ses preuves depuis très
longtemps et il ne tient qu'à nous, Occidentaux fans de côtelettes, de
revenir – un peu – à ces bonnes habitudes...
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