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De la Vigne au Vin

Publié le 23 octobre 2009 par Aucomptoirdesvins
La vigne sauvage, c’est-à-dire à l’état spontané, se rencontre de la Crimée au Cachemire, dans les vallées, et même jusqu’à  2500m en montagne. Les vignes cultivées ou sauvages appartiennent au genre vitis originaire, dans l’hémisphère boréal, d’une aire primitive qui a été fractionnée par la séparation des continents.
La vigne cultivée était déjà l’amie des hommes du néolithique. Aryens et Sémites, Phéniciens et égyptiens, Grecs et Romains ont tous pratiqué la vinification. Des peintures qui remontent à la IV° dynastie pharaonique, il y a environ 4500 à 6000 ans, reproduisent les vendanges et la fabrication du vin. Certains terroirs du delta du Nil et de son cours moyen étaient réputés pour leurs crus. Les égyptiens avaient coutume d’étiqueter leur production vinicole, en précisant l’année, le cru et la variété : mais c’était moins pour l’agrément des connaisseurs que pour la commodité du contrôle fiscal, qui sévissait déjà.

On a découvert en 1996 le plus vieux vin du monde dans des jarres sumériennes en provenance d’un site mis au jour en Iran , aux frontières de l’Irak et de la Turquie. A la vérité, ces jarres exhumées en 1968 par une mission archéologique américaine ont dormi dans les réserves de l’université de Pennsylvanie, jusqu’au jour où elles ont attiré l’attention d’un archéologue et chimiste qui, d’après son expertise, a estimé que ces jarres, et ce vin, dateraient de quelque 5000 ans avant notre ère.

En France, les meilleurs cépages auraient été importés de Grèce par les Phocéens dès le VII° siècle avant notre ère. Après la conquête de la Gaule, les Romains en auraient diffusé la culture. Ces Romains avaient d’abord été les élèves des Grecs et, pendant longtemps, ils tenaient les vins grecs pour les seuls dignes des connaisseurs. Sous l’Empire cependant, les Romains avaient assez perfectionné la culture de la vigne et la vinification pour disposer d’une trentaine de crus italiens.

Qu’il s’agisse des vins égyptiens, grecs ou romains, on peut douter qu’ils nous eussent convenu : lourds et âcres, même vieillis dans des jarres ou des amphores bouchées, leur force aurait malmené nos palais délicats. Au demeurant, chez les Grecs et chez les Romains, le vin n’était jamais bu pur, mais additionné de deux tiers d’eau.
Si les Romains conservaient le vin dans des amphores de terre cuite, les Gaulois eurent l’idée d’employer à cette fin le tonneau de bois, qu’ils avaient inventé pour conserver leur bière, la cervoise. Et c’est le tonneau qui a permis de favoriser le vieillissement de nos vins.

La célèbre Encyclopaedia Universalis, dans son article intitulé « Vignes et Vins », propose cette  première approche : « La vigne a été domestiquée pour satisfaire les goûts et les besoins de l’homme. Le produit immédiat est le raisin, fruit extrêmement périssable ; les produits de garde, qui se conservent plusieurs années, sont préparés par le séchage (raisins secs) ou, après foulage, par la fermentation (vin) ou la concentration (marmelades) ; le produit refuge est l’alcool, qui se conserve des dizaines d’années et qui est obtenu à partir du vin ou des raisins secs. »

Santé ! Selon l’expression consacrée des disciples de PYTHAGORE pour se saluer et se reconnaître entre eux. <>

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