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Murs mûrs

Publié le 09 novembre 2009 par Irene

Murs mûrs Quand on a appris que le mur de Berlin était tombé, j'avais 17 ans. Je m'en souviens très bien. J'étais debout dans la cuisine avec mon père et ma mère. Les volets étaient fermés. On s'apprêtait à dîner, je crois. Je ne me souviens pas qu'on ait fêté ça, bien que mon père ait toujours été prompt à sortir un cabernet d'Anjou, surtout le dimanche, avec sa tarte aux pommes hebdomadaire et légendaire.
Hier, avec vingt ans de retard, on a trinqué à la chute du mur avec Pierre (eh oui, le mur de Pierre !), qui m'a servi deux verres d'un coteaux-du-layon de 1989. Une excellente année, une robe jaune dorée, un nez de fruits confits et de miel. Bref, un nectar.
Je me rends compte que les trois événements qui m'ont le plus marquée en une vingtaine d'année sont tous destructeurs : la chute du mur, donc, et deux explosions. Celle de la navette Challenger (la même année que Tchernobyl, d'ailleurs), dont les fumées épaisses avaient formé une étrange tête de taureau, dans le ciel. Et celle des Twin Towers, survenue lors de mon voyage de noces, à Cuba (à l'aller, j'étais allée visiter le cockpit de notre avion, mais pas au retour…).
Dans mon post d'hier, je disais qu'on pouvait faire commerce de toutes les misères du monde. Eh bien ça se confirme. Deux pans du mur ont été mis aux enchères sur eBay il y a quelques jours. La vente est terminée, mais il en reste un bout, si vous manquez d'idées pour Noël. C'est pour manger tout de suite ?
Photo : Aucun mur pour briser cette perspective sur les vignes de Vouvray, où je me suis baladée hier, avec Faustine. Leur couleur rappelle étrangement celle du coteaux-du-layon que Pierre m'a servi.


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