Le ci-devant H16, libéral-libertaire tendance Friedman, m’a interpellé dans une chaîne pour connaître mes trois premiers billets politiques et les évaluer aujourd’hui. Voilà le prétexte à une commémoration plus bestiale, en ce jour du souvenir. MURissons donc !
« On écrit sur les murs les mots de ceux qu’on aime » (Demis Roussos)
J’ai peu écrit, mais fort à propos, depuis le 30 septembre 1896.
Je me permettrai de noter cet Olé très éclairant, rédigé en 1898 à l’Aurore de ma carrière : « Mon camarade blogueur Emile Z. m’a taggé sur une chaîne intitulé « J’accuse » et donc je me plie à mon tour à l’exercice. Moi aussi, j’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables. »
Si j’avance encore un peu, je trouve cette banderille datée du 1er Juillet 1936 : « Comme mes camarades d’Occidentalis et de LHC, je trouve que le gouvernement Blum ne sait pas faire respecter l’ordre et la paix sociale. Parfois j’envie l’Allemagne de M. Hitler qui, par une planification rigoureuse, redresse admirablement son pays, tout en gardant à distance la canaille soviétique ». Que voulez vous, on se trompe parfois…
J’ai aussi gardé ce Paso Doble daté du 9 novembre 1989, où j’écrivais – de manière prophétique : « La chute du Mur, que j’avais déjà anticipée en 1985 va représenter un choc économique et géopolitique profond pour l’Europe. La France en effet cesse d’être le géant européen et sera condamnée à suivre la nouvelle Allemagne dans sa politique d’élargissement vers l’Est. Le mur : victoire démocratique pour les idéaux de la révolution; défaite diplomatique pour la France. Avec mes amis des Extreme_Left_Blogs, nous restons convaincus que le vrai gagnant reste la classe exploitante capitaliste qui est derrière l’asservissement de la classe prolétarienne en tous pays et toutes époques ».
Toujours cette manie de vouloir brouiller les clivages !
Après, il y a quelques billets plus mineurs que j’ai presque honte de citer.
Le Whole
Reportons-nous par exemple à septembre 2006. Ce billet – une banderille – s’appelle « François B, agriculteur« . Je parle du positionnement de François Bayrou et de la difficulté (déjà !) d’exister politiquement entre Royal et Sarkozy : « Le brave François se retrouve ainsi propriétaire d’un champ centriste non-clôturé qui sert de sentier de traverse pour Nicolas S. lorsqu’il va cueillir des champignons de gauche ou de balade de santé pour Ségolène R. lorsqu’elle va ramasser des fraises de droite. » J’y notais que Bayrou avait repris la dialectique de Le Pen pour exister. Je ne démens pas.
Un second billet est consacré à Sarkozy. Mon premier olé. « Le général Nicolas face aux 3 lois psychologiques« . Si je mets de coté l’orthographe de clearstream que je revisiterais volontiers, les motifs de satisfaction sont nombreux. Comment ne pas m’acquiescer quand je dis : « Il y a un mystère Sarkozy, voire même une fascination médiatique pour le favori des sondages et des discussions sur la blogosphère ». La suite de l’article montre à quel point Sarkozy a constitué une rupture par rapport à ses prédécesseurs. Avec le recul, c’est sans doute Guaino et sa plume diabolique qui lui a permis de réussir ce pari : « Qu’un homme de gouvernement, au nom pas franchouillard pour un sou, médiatique et issu de la petite couronne parisienne (et même pas une banlieue pauvre : la plus riche en plus !), pourra communier avec elle, la comprendre et la rassurer. »
Le troisième billet termine le triptyque avec une banderille dédiée à Royal : « Un concept nommé Ségolène : la marche de l’Empereur ? ». Là, non plus, je suis plutôt d’écrire avec le recul : « Il y a un mystère voire une mystification Royal. Tout d’abord, l’adhésion qu’elle génère - et c’est encore plus marqué que pour Nicolas Sarkozy – est artificielle. En effet, ce que les sympathisants PS plébiscitent, ce n’est ni une idéologie, ni même un programme mais … un concept. » What else ?
Sujets: Olé | 3 Comments »
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