Après un interview remarqué sur berbère TV, concernant les libertés individuelles en Tunisie, le défenseur de la peine de mort, cette sous-humanité qui faute d'être la fin de l'histoire n'est que la continuation de la barbarie, s'en prend à nouveau à la liberté. Et en France s'il vous plait.
Résumons les faits, après la remise du Goncourt à Marie Ndiaye pour son livre: trois femmes puissantes, celle-ci a accordé un entretien aux inrocks. A la question :
Vous sentez-vous bien dans la France de Sarkozy ?
celle-ci répond:
Je trouve cette France-là monstrueuse. Le fait que nous (avec son compagnon, l’écrivain Jean-Yves Cendrey, et leurs trois enfants – ndlr) ayons choisi de vivre à Berlin depuis deux ans est loin d’être étranger à ça. Nous sommes partis juste après les élections, en grande partie à cause de Sarkozy, même si j’ai bien conscience que dire ça peut paraître snob. Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux. Je me souviens d’une phrase de Marguerite Duras, qui est au fond un peu bête, mais que j’aime même si je ne la reprendrais pas à mon compte, elle avait dit : “La droite, c’est la mort.” Pour moi, ces gens-là, ils représentent une forme de mort, d’abêtissement de la réflexion, un refus d’une différence possible. Et même si Angela Merkel est une femme de droite, elle n’a rien à voir avec la droite de Sarkozy : elle a une morale que la droite française n’a plus.
Suite à cette interview, Eric Raoult vient d'écrire une tribune incitant Frédéric Mitterrand à rappeler l'auteure à "son devoir de réserve".
"Son devoir de réserve", oui, oui...vous avez bien entendu !
Cet homme, à défaut d'être un humaniste, n'a pas encore pris conscience de la nature même de la littérature. En effet la liberté et la vérité sont deux notions consubstantielles à celle-ci. Vouloir aliéner cette liberté, sous des prétextes fumeux, n'est que la meilleure justification de la fuite de marie Ndiaye en Allemagne.
Monsieur Eric raoult, bien à vous - votre tribune n'est que le meilleur reflet, à votre insu, du malaise extrémiste que nous sommes en train de vivre en France.
Marie Ndiaye