En ce 11 novembre, la France commémore l’armistice de 1918 et la fin de la « grande boucherie ». Cette année, cette commémoration associe l’Allemagne, et ce symbole de paix et d’Europe est à saluer. Mais à l’heure où Sarkozy fait la une des médias aux côtés d’Angela Merkel aux pieds de l’arc de triomphe, quand est-il des fusillés pour l’exemple? L’horreur de la guerre et les millions de morts tombés sous les balles et l’ignominie des tranchés est une réalité historique. Les fusillés pour l’exemple en sont une autre. Dès 1914, les autorités militaires instaurèrent des conseils de guerre spéciaux afin de juger rapidement et « pour l’exemple » les actes de rébellion. Parmi les chefs d’accusation : mutilation volontaire, refus d’obéissance ou désertion. Sur les 2400 soldats condamnés à mort par ces tribunaux militaires expéditifs, 650 furent fusillés, dont 430 entre 1914 et 1915.
Comme chaque 11 novembre, des pacifistes et militants pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple se réunissent à Gentioux, une des rares communes de France dont le monument aux morts indique « maudite soit la guerre ».
Ce soir, France 2 diffuse « Blanche Maupas », un téléfilm évoquant ce sujet.