Magazine Politique
Que se passerait-il politiquement si un nouveau choc financier majeur se produisait rapidement ?
La semaine dernière, Nouriel Roubini, économiste à l'Université de New York, a publié dans le Financial Times un article annonçant les prochaines difficultés liées à de nouvelles bulles spéculatives.
Le 7 septembre 2006, cet économiste avait décrit le déroulement, point par point, de la future crise des subprimes.
Aujourd'hui, selon lui, de nouvelles bulles spéculatives ont vu le jour dans des conditions qui ne peuvent que conduire à de très graves difficultés.
A la Bourse de Taïwan, les valeurs des actions représentent 100 fois les bénéfices des sociétés, 90 fois en Australie contre 13 fois à la Bourse de Paris.
La liquidité mondiale n'a jamais progressé aussi vite. A Hong Kong, sur les seuls 10 derniers mois, la spéculation immobilière a repris de plus belle : le prix des maisons à progressé de + 28 % en moyenne.
Pour cet économiste, la reprise est trop tôt, trop vite et surtout monte trop haut dans des pays émergents notamment asiatiques qui mettent en place de nouvelles bulles spéculatives financières et immobilières dans des conditions qui ne devraient pas tarder à poser de nouvelles difficultés majeures.
Comment réagirait l'opinion publique si un nouveau choc financier majeur devait se produire dans un calendrier bref après le choc du dernier trimestre 2008 ?
Christine Lagarde va-t-elle prendre une initiative pour prévenir ? Les autorités politiques françaises ont-elles mis en place toutes les procédures nécessaires d'alertes ? Les marchés financiers n'ont-ils pas repris trop rapidement leur autonomie ?
Toutes ces questions devraient revenir rapidement à la une.