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H1N1: La juge Ruffo plaide pour le sens critique et enjoint le ministre Bolduc de faire sa job.

Publié le 12 novembre 2009 par Suzanneb

«Organisez la vaccination! c’est ça votre job! arrêtez de faire de la télévision et faites donc votre job!» 

Les gens sont habitués d’obéir, ça n’a aucun sens d’être soumis de la sorte. Nous sommes condamnés depuis l’enfance à être soumis, à ne pas réfléchir, à ne pas user de notre jugement et c’est inacceptableC’est ainsi que concluait l’honorable juge Andrée Ruffo, à la fin d’une entrevue sur la chaîne FM 98,5 en compagnie d’Isabelle Maréchal que je salue pour son indépendance d’esprit.

Personnalité connue et reconnue pour son sens critique, le moins qu’on puisse dire c’est que la juge Ruffo n’entend pas à rire avec le «charriage actuel» dans cette campagne de vaccination.

Pour remettre les pendules à l’heure, elle affirme que la pandémie fait moins de décès que la grippe saisonnière moyenne, pourtant les mesures mises en place pour s’en protéger, sont sans commune mesure avec la menace. «On ne parle que de ça. Les gens font la file avec leurs enfants pendant des heures au froid.»

À ceux qui rétorquent qu’elle n’est «ni médecin ni spécialiste et que le bon Dr. Poirier sait mieux que quiconque s’il faut se faire vacciner» elle répond:

Je suis un citoyen, j’ai à coeur ma santé et celle des gens qui m’entourent, je prend toutes les informations que je suis capable d’avoir, j’ai une capacité de juger et dans tout ce qu’on m’a dit, il n’y a rien, rien qui justifie cette panique. Il y a des gens en qui j’ai confiance, le doc Laberge, des gens que j’écoute avec beaucoup d’attention. Et il y en a d’autres qui sont des vendeurs de peur, des vendeurs de vaccins et des vendeurs d’autres choses. Non, je ne suis pas médecin mais j’ai quand même de l’intelligence et je suis capable de juger des choses.

Qu’est-ce qu’on fait quand on a la grippe ? on reste chez soi, on se soigne, on se repose. Est-ce qu’il y a quelque chose de différent des autres grippes qu’on a connues ? Non, pas du tout.

Elle remarque que du fait d’être reconnue comme étant une personne avec une capacité de réfléchir, elle devient une référence, racontant que lorsqu’elle sort pour faire ses courses, les gens la regardent avec des yeux inquiets et la questionnent.

On lui demande: «Vous Mme Ruffo, qu’est-ce que vous en pensez ? [de la vaccination massive] À cette question elle répond en substance:

Moi je ne me fais pas vacciner, je fais attention (mesures préventives) et malgré ça, si j’ai la grippe, je resterai chez moi, je me reposerai, c’est tout, je ne me ferai pas vacciner. C’est pas vrai, c’est pas nécessaire.

Il ne faut pas toujours attendre que l’autre réfléchisse pour soi, ou qu’il nous donne la solution. Réfléchis toi! décide toi! est-ce que ton enfant a une maladie chronique? est-ce qu’il y a quelque chose de particulier chez toi? réfléchis pour toi, moi je réfléchis pour moi.

Je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe. Arrêtez de nous charrier ! Arrêtez de nous faire peur !Il faut être capable de dire: «Je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe. Arrêtez de nous charrier ! Arrêtez de nous faire peur !»

Faites votre job

J’en ai marre, jamais je ne ferai les kilomètres et les 7 – 8 heures d’attente, je trouve que c’est d’une telle grossièreté et d’un tel mépris. Arrêtez de vous promener à la télévision pour nous dire n’importe quelle sottise, je ne peux plus vous voir. Allez dans votre bureau, réfléchissez vous aussi et organisez donc la vie des citoyens c’est pour ça qu’on vous a élus. Allez vacciner les enfants à l’école.

Elle souligne le ridicule d’envoyer les personnes atteintes du cancer se faire vacciner ailleurs que dans leur unité de soins. Elle mentionne que si son père était dans cette situation, elle deviendrait violente:

«Je m’excuse,» dit-elle, «je pense que je deviendrais TRÈS VIOLENTE… et pour les enfants, je prendrais la parole, je le dirais, je hurlerais, je fermerais la porte mais on ne charrierait pas mon fils ou ma fille dans des situations comme ça. Il faut arrêter de se laisser faire. Il faut arrêter d’être passif

Elle a vu comme nous tous, les parents avec des poussettes munies de parapluies attendant au froid, leur précieuse dose de vaccin. Elle se demande où est notre bon sens… (et elle n’est pas la seule à se le demander)

Mettez ça dans votre pipe monsieur le ministre Bolduc

Isabelle Maréchal souligne le fait qu’un peu avant la panique générale, les sondages démontraient que beaucoup de citoyens ne voulaient pas se faire vacciner. Elle ajoute qu’on a entendu toutes sortes d’inepties, entre autres du ministre Bolduc qui disait: «Si ça prend un décret, une loi spéciale, s’il faut les forcer on le fera ! » Elle rappelle que le personnel médical s’était fait menacer de perte de salaire…

Ce à quoi la juge Ruffo répond:

Mais il se prend pour qui lui? et où se croit-il?

Pression indue, abusive, c’était illégal de menacer qui que ce soit de décret et personne ne s’est levé pour dire: «Vous Monsieur le ministre, ça suffit. Organisez donc la vaccination pour ceux qui en veulent et fichez-nous la paix, on est capable de réfléchir.»

Moi je voudrais bien un décret pour me faire vacciner. Je me ferais un plaisir de le contester. Il y a des limites à charrier les gens. Et là tout d’un coup, comme des moutons habitués à obéir, on est passé de 35% à peut-être 80% [dans les intentions de recevoir le vaccin] et on passe de nombreuses heures à attendre le vaccin.

Je refuse que notre peuple soit obéissant, qu’il subisse le mépris, qu’il se fasse charrier, menacer par des gens qui ne sont même pas capables de faire leur travail.

FM 98,5 – Chronique «humeur» avec l’honorable juge Andrée Ruffo - 3 nov. 2009


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