La guerre des festivals n'a pas eu lieu ?

La guerre des festivals n’a pas eu lieu ?

Le septième art était à l’honneur ces dernières semaines à la Réunion : le festival international du film de l’océan indien, plus connu sous le nom d’Ekwa, a précédé de quelques jours le festival du film de la Réunion. Une proximité pas gênante, selon les deux organisateurs

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Du 23 au 31 octobre, le festival international du film de l’océan Indien et du 3 au 7 novembre, le festival du film de la Réunion. Deux événements majeurs sur le grand écran péi, qui se sont étrangement succédé, créant même une certaine confusion chez les spectateurs. Pourquoi ne pas répartir plus judicieusement les deux festivals sur l’année ? « Je ne pense pas que cela soit une gêne, rassure Armand Dauphin, président d’Ekwa. Nous ne sommes pas véritablement dans la même démarche ». Fabienne Redt, du festival de La Réunion, se veut tout autant consensuelle : « C’est bien pour le public que l’offre en termes de festivals soit riche avec d’autres manifestations comme « Ecran jeunes », le festival du film d’aventure ou celui du film d’Afrique et des îles. Nos deux événements étaient certes collés l’un à l’autre mais ils n’ont pas la même ligne éditoriale. Honnêtement je n’ai encore eu aucun retour négatif ou positif des pectateurs sur cette question de proximité ». René Bouvet, chargé de la communication de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Réunion, ne s’inquiète pas non plus : « Les dates sont proches mais est-ce vraiment un problème ? Nous ne pouvons de toutes façons pas interférer sur les initiatives privées à l’origine de ces projets ».

Salle comble

Pour la petite histoire, le festival du film de la Réunion se positionne depuis cinq ans au début du mois de novembre. L’Ekwa qui avait eu lieu, l’an dernier, en juin a quant à lui décalé ses dates par rapport à l’année dernière. « Les demandes de subventions ont des dates butoir tard dans l’année, s’explique Armand Dauphin. Du coup les manifestations culturelles ont un champ d’action réduit en terme de calendrier ». A en croire les organisateurs, cette proximité n’a pas refroidi les ardeurs et les portefeuilles des cinéphiles. « Toutes les projections étaient à salle comble, assure Fabienne Redt. Les spectateurs ont d’ailleurs été mis à contribution puisqu’ils pouvaient voter pour leur film préféré ». A côté de la compétition, d’autres événements étaient programmés. « Les projections en plein air sur la plage des Brisants de Saint-Gilles ont attiré beaucoup de monde malgré le mauvais temps, continue Fabienne Redt. Les ateliers scolaires ont permis à près de 2000 élèves de découvrir le cinéma sous un autre aspect grâce en particulier aux rencontres avec nos invités indiens ».

Même date l’année prochaine ?

Le festival international du film de l’océan indien s’est déroulé essentiellement dans les salles Dionysiennes, sans oublier une extension à Maurice. Une trentaine de films du monde entier étaient proposés en exclusivité aux Réunionnais. Parmi eux, huit étaient en compétition. « L’événement a été très bien accueilli,poursuit Armand Dauphin. Cela nous encourage à continuer de le développer lors des prochaines éditions ». Bref, rendez-vous pris dans un an, encore aux mêmes dates ?!