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"Mossieur" Charles balance et envisage de faire sauter la République !

Publié le 12 novembre 2009 par Slovar
C'était tout à l'heure, vers 15H00 que Charles Pasqua a pris la parole au cours d'une conférence de presse destinée à expliquer qu'il n'est en aucun cas responsable des faits dont on l'accuse dans ce qu'on appelle "l'AngolaGate". Ou tout du moins, qu'il n'était pas le seul à devoir rendre des comptes !
La diffusion de cette conférence de presse était en direct sur Public Sénat. Vous pensez bien que l'équipe de Slovar était devant son écran.
Terminé les postures "à la Fernandel", le ton était grave et déterminé. S'il ne nous a pas convaincu, on peut en tous cas être certains que le message qui était venu transmettre était clair : Si je tombe, je ne tomberai pas tout seul !
Quels sont les moments forts de cette conférences de presse ?
D'entrée, il balance les noms de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin !
"J'accuse Jacques Chirac de n'avoir pas assumé ses responsabilités. Il en est de même pour Dominique de Villepin. Tous deux ont manqué à leur devoir", dénonçant un comportement "inacceptable". Il affirme que : "Les plus hautes autorités de l'Etat étaient au courant" du rôle d'intermédiaire d'Arcadi Gaydamak", et ne fait aucun mystère sur une somme de 900 000 F remise par l'Elysée pour aider à la libération des pilotes français tombés en Bosnie.
Il précise d'ailleurs que : "Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Jacques Foccart, Hervé de Charette, Charles Millon" étaient au courant en décembre 1995" !
Après avoir insisté lourdement sur les noms de Chirac et De Villepin, et exonéré, suite à la question d'un journaliste, Nicolas Sarkozy, qui selon lui n'était pas destinataire des qu'il n'était pas destinataire des rapports de la DGSE, il lance son missile : "il propose l'idée d'une pétition auprès des parlementaires pour obtenir la levée du secret-défense dans toutes les affaires de ventes d'armes depuis 2002, et veut également la constitution d'une commission parlementaire "qui pourrait être présidée par le président de la Cour des comptes", Philippe Séguin.
Sans changer de ton, il souhaite que l'actuel président de la République "ne s'oppose pas à la levée du secret défense dans les affaires de ventes d'armes mais qu'il la facilite"
Puis, il a accepté de répondre aux journalistes présents.
Si on a pu l'entendre évoquer laconiquement les mots : Clearstream et Pakistan, pendant la conférence de presse, il a, par contre, refusé de répondre aux questions des journalistes qui selon ses mots : "n'avaient pas de lien avec sa conférence de presse"
Peux t-on dire que cette conférence de presse marque le début de la fin pour la 5 eme République ?
Si Charles Pasqua va jusqu'au bout, c'est probable. Car celui qui fut dans tous les coups depuis 1959 pourrait bien sortir des dossiers sur tout le gratin politique de droite dont il a été souvent le parrain
En 1959, il est avec Jacques Foccart et Achille Peretti l'un des créateurs du Service d'action civique (SAC), organisme de protection, « police privée » du gaullisme visant à lutter contre les actions terroristes de l'OAS, en pleine effervescence et en pleine illegalité lors de la guerre d'Algérie. Les membres du SAC, fortement liés au Milieu, sont auteurs de nombreux « coups de main ». C'est une finalité du service d'ordre du RPF, créée par le général de Gaulle.
Tiens, justement, Foccart, qu'il cite dans sa conférence de presse ...
Mais n'oublions pas que Monsieur Charles a : fondé le RPR en 1976, qu'il a préparée avec Marie-France Garaud et Pierre Juillet. Organisateur en chef de l'élection présidentielle de 1981 pour Jacques Chirac dont il a été auparavant le conseiller personnel avec Marie-France Garaud.
Mais, les ennuis ont commencé en 1991, lorsqu'il a crée son propre mouvement : Demain la France. Trop de liberté nuisait à l'expansion du RPR d'un certain Jacques Chirac.
A noter que lorsqu'en 1992, il préconise le "non" au référendum sur le traité de Maastricht, son principal colistier est : Philippe Séguin
Enfin, Charles Pasqua a longtemps été président du conseil général des Hauts-de-Seine de 1988 à 2004, fonction pour laquelle il a pressenti, un certain : Nicolas Sarkozy, pour lui succéder.
Ce serait donc, la première fois qu'un politique qui a oeuvré dans l'ombre pendant des années mettrait le feu aux poudres ?
Ira t-il vraiment jusqu'au bout ?
Car comme chantait Brassens : "La suite serait délectable" !!!!" Mais n'en rigolez tout de même pas, car comme le disait Coluche : "C'était avec votre pognon" ...

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