Magazine Environnement

Le développement durable : un avenir pour la nation québécoise

Publié le 13 novembre 2009 par Politicoblogue

source: cnfce.files.wordpress.com

source: cnfce.files.wordpress.com

La notion de développement durable est maintenant indissociable du discours politique actuel, tant au Québec qu’à travers le monde. Elle est devenue un mantra pour les groupes écologistes et une caution pour des partis politiques désireux de conquérir un nouvel électorat de plus en plus conscientisé aux problèmes de la planète. Le mouvement souverainiste cherche à se renouveler, à se donner une nouvelle impulsion. Après s’être attardé à des aspects plutôt mécaniques de l’indépendance, comme les retombées économiques – qui ne sont certes pas à négliger – plusieurs ont compris que nous devions revenir aux fondements mêmes du projet souverainiste : assurer la pérennité de l’identité, de la culture québécoise et de la langue française en Amérique. Ce projet doit, tout en revenant à ses racines, s’actualiser et s’inscrire aussi dans une logique plus large qui pourrait être celle du développement durable. Mais ce développement doit être pris sur plusieurs angles et doit sortir des sentiers battus de l’environnement.

 Rencontrer les défis du 21e siècle

 Le développement durable, aujourd’hui, ne peut s’inscrire dans le seul domaine de l’environnement et des changements climatiques. L’on ne saurait parler de développement durable sans parler également de développement humain et de développement économique. Si l’on mesure une société à l’aune de sa capacité à soutenir ses membres les plus vulnérables, ses membres les plus démunis, il y a là un défi de taille à relever pour le modèle québécois. Nous sommes à un moment de notre développement collectif où, confrontés à la plus grande tempête économique depuis la Grande dépression et à des défis mondiaux qui dépassent largement les frontières de notre État, nous devrons faire des choix et nous doter d’un projet collectif, d’une vision d’avenir. Le Québec a-t-il les moyens de continuer à gaspiller ses efforts politiques et ses capacités économiques dans des luttes continuelles avec le gouvernement d’Ottawa, ou doit-il résolument prendre un nouveau virage, celui de l’indépendance et du développement durable afin de se projeter sur la scène mondiale et d’assumer pleinement son destin. C’est le choix auquel nous devrons tous faire face un jour ou l’autre. Préserver l’universalité de notre système de santé, de nos CPE, de notre système d’éducation et assurer l’avenir de l’identité québécoise : voilà les défis que permettra de relever le développement durable de notre nation. Récemment, une étude réalisée pour le compte de l’Institut Pembina et de la Fondation David Suzuki démontrait les avantages économiques certains de la réduction des gaz à effet de serre pour l’économie du pays. Beaucoup aujourd’hui le réalisent et investissent dans les nouvelles technologies. Voilà également un champ d’opportunités que nous devons investir au Québec : celui des énergies vertes et du développement de moyens de transport alternatifs. Autant de domaines dans lesquels peut s’exprimer le génie québécois.

L’avenir de notre identité nationale

 Le développement durable du Québec doit aussi passer par la préservation et le développement de notre identité nationale, par la transmission de notre histoire et de notre fierté d’être Québécois. Le récent jugement de la Cour suprême invalidant d’un trait de plume la loi 104 sur les écoles privées anglophones est venu poser avec encore plus d’acuité l’urgence pour le Québec de reprendre le débat sur notre avenir collectif dans un pays où notre poids politique et démographique s’amenuise et où notre culture est menacée par des jugements venus d’une autre capitale, venus du tribunal d’une autre nation. Non seulement est-il inacceptable, mais il a cet effet pervers de nous faire reculer collectivement plusieurs années en arrière alors que l’on croyait avoir réglé le problème de l’anglicisation institutionnalisée des nouveaux arrivants.

 Bref, si le projet indépendantiste doit revenir à ses sources premières, doit revenir à son but premier qui est de défendre et de préserver notre identité et notre culture, ce qui fait de nous un peuple distinct en Amérique, force est de constater qu’il devra s’inscrire aussi dans un nouveau projet de société beaucoup plus vaste. Les défis que devra relever le Québec du XXIe siècle sont tout à fait différents de ceux qui prévalaient à la naissance du mouvement souverainiste il y a quelques décennies. Le développement durable peut être l’un de ces projets et le mouvement souverainiste gagnerait certainement à s’y pencher de plus près. Le Québec est mûr pour une nouvelle vision d’avenir…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Politicoblogue 35 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte