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Pierre Assouline se prive de cornes de gazelle à l'Ambassade

Publié le 13 novembre 2009 par Oldchaps

Pierre Assouline confirme aujourd'hui qu'il ne se rendra pas à l'invitation qui lui a été faite par un secrétaire d'Eric Besson. Cet impénitent buveur de café nous livre sa version des faits dans un joli billet intitulé foin de notre devoir de réserve.

Le Raoult médiatique engendré par le député éponyme, au nom du devoir de réserve, touche sans doute à sa fin. Cette tempête médiatique valait pourtant son déchainement, Marie Ndiaye avoue elle-même que "cette histoire confirme ce qu'elle pense" et elle ajoute que"cela ne me déplait pas qu'elle ait eu lieu, ça force chacun à préciser ses positions".

Le loup affable est donc sorti du bois, sous couvert d'affinités poly-morfales avec les présidents-dictateurs, mais avec des convictions pro-peine de mort solidement enracinées. C'est en effet avec la salive engluée sur sa langue pendante qu'il vient de nous montrer sa crasse inculture. Le mandat de député en prend un coup, mais il s'en remettra. La république a bond dos ces temps-ci.

Les petites phrases de la journée d'hier

Les politiques n'ont pas été en reste à ce sujet. Je vous livre tout de même la déclaration de  Dominique paillé, le porte-parole adjoint de l'UMP:

  • Je rappelle à Mme NDiaye que tout ce qui est excessif est insignifiant.

Que c'est beau ce rappel à l'ordre bien ordonné! ça fleure bon le Frédéric Lefebvre dans le texte, le tout recouvert d'un vernis philosophique qui sent bon la confiture... Vous connaissez sans doute l'adage qui veut que moins on en ait, plus on l'étale. Cette culture-là nous impressionnerait presque...si cette tirade avait quelques fondements dans la littérature actuelle. Mais je n'en vois guère, y compris chez Marie Ndiaye - bref à vouloir toucher les cieux déjà crevés par son mentor: celui-ci restera probablement adjoint assez longtemps.

La pierre philosophale a déserté le ministère de la culture

C'est à un Frédéric Mitterrand encore abattu, par la polémique dont il a été l'objet, que nous avons eu à faire face hier. Ils sont déjà loin les rappels à l'ordre cinglants envers tout un un chacun lors de son intromission au ministère de la culture. Le sentiment de commisération envers autrui lui était subitement revenu:

  • «Je n'ai pas à arbitrer entre une personne privée qui dit ce qu'elle veut dire et un parlementaire qui dit ce qu'il a sur le coeur»

Frédéric Mitterrand renvoie donc dos à dos une française, encore inconnue voilà deux semaines, et un député élu dans les rangs de la majorité. Quelque chose cloche cependant dans cette déclaration: c'est cette volonté d'équité entre deux citoyens si inégaux dans les faits.

Nous avons donc eu une réaction, à l'équité bienveillante, entre le pot de fer et celui en terre. Il ne fait pas de doute que la combativité que le ministre a montré au sujet de l'affaire Polanski, voilà peu, aurait été utile aujourd'hui.

Mais il sait très bien qu'il n'en a déjà plus les moyens trop occupé qu'il est remercier son entourage ministériel pour la défense que lui ont promulgué les proches de sarkozy récemment.

Devant un tel manquement à sa fonction, celui-ci mériterait pour le coup la démission, mais il n'en est pas là, le bougre.

Pierre Sarkozy doit se réjouir en silence, lui qui a fait l'objet voilà quelques jours d'un début de polémique justifié. De là à penser qu'il y' ait un lien de cause à effet entre les deux affaires, il y' a un fossé...que je m'empresse de franchir aujourd'hui face à l'efficacité médiatique de notre pouvoir législatif et exécutif.


Pierre Assouline se prive de cornes de gazelle à l'Ambassade



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