Football - Liga - Magazine : Real Madrid

Que se passe-t-il à la maison blanche ?

Rien ne va plus pour le Real et pour son entraîneur Manuel Pellegrini  (photo Angel Rivero)

Mardi soir, lors des seizièmes de finale de la coupe du Roi, le Real Madrid, malgré un onze de départ de qualité, a été écrasé par Alcorcón, club de troisième division espagnole. Cette humiliation, aussi surprenante soit-elle, ne fait que confirmer tous les doutes autour de cette équipe.
Elles sont loin les étoiles et les paillettes. Contre Alcorcón, le Real Madrid a été totalement ridicule. Avec Albiol, Metzelder, Drenthe, Mahamadou Diarra, Guti, Van der Vaart, Granero, Raúl et Benzema, le club aux neuf Ligue des Champions aurait dû s'en sortir sans trop de difficultés. Résultat, un désastre. Manquant notamment d'humilité, les Merengues ont été tournés en ridicule par une équipe de la banlieue de Madrid. (4-0) Une véritable débâcle qui, en plus d'hypothéquer ses chances en coupe du Roi, ternit l'image d'un club qui jouit d'une immense popularité dans le monde entier. Il pourrait également y avoir des répercussions d'un point de vue économique et commercial.

Ce revers qui fait suite à la défaite en Ligue des Champions contre Milan (2-3) et au match nul concédé à Gijon (0-0) atteste de la nette baisse de régime du Real depuis le début du mois d'octobre. Mais même lorsqu'il gagnait, le club de Florentino Pérez n'impressionnait pas. Ce sont souvent des exploits individuels qui ont débloqué les rencontres. Rares sont les matches au cours desquels le club de la capitale ibérique a vraiment rassuré ses supporters quant à sa capacité à produire un football attrayant, offensif et efficace. Le technicien du club, Manuel Pellegrini est d'ailleurs de plus en plus contesté.
L'ancien coach de Villareal ne parvient pas à mettre en place son équipe et peine à faire jouer ensemble les stars recrutées à coup de millions cet été. Cristiano Ronaldo, Kaka, Benzema n'arrivent pas à trouver leur place dans un collectif en construction. Mais le Chilien est-il réellement responsable ? S'il est difficile de remettre en cause sa qualité d'entraîneur au vu de ses résultats avec Villareal, Pellegrini n'a peut-être tout simplement pas les épaules pour entraîner tous ces ego démesurés qui se marchent les uns sur les autres. Mais qui pourrait les avoir ? On sait bien que Florentino Pérez voulait voir Arsène Wenger s'installer sur le banc des Merengues, mais celui-ci est décidémment trop attaché à Arsenal.
Malgré ce qu'en pensent les Socios, changer d'entraîneur n'est d'après moi pas la solution, du moins pour le moment. La raison est qu'à l'heure actuelle, je ne vois aucun technicien libre capable de faire de cette accumulation de stars un véritable collectif. Mais alors, que faire ? En premier lieu, les néo-Galactiques doivent absolument évacuer le traumatisme subi mardi soir. Cela passe par une victoire lors du derby contre Getafe samedi. Si Cristiano Ronaldo et Garay, blessés, Guti,  Drenthe et Metzelder, écartés, ne seront pas dans le groupe, le Real pourra compter sur les retours de Diarra, Higuain et Pepe. Pas négligeable au vu de la forme du club de la banlieue de Madrid qui reste sur deux victoires consécutives. Tout autre résultat qu'une victoire précipiterait un peu plus la maison blanche dans la crise. Les mouchoirs blancs pourraient être de sortie au stade Santiago Bernabéu.

Quentin Moynet.