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Déplacements, mobilités

Publié le 13 novembre 2009 par Jfa

Je suis tombé, sur le site Ville en mouvement, sur une série d’exposés intéressants.

Dans le premier: “Quartiers rénovés, quartiers intégrés”, on apprend notamment que le coût moyen des déplacements pour aller et revenir de son travail (20 mn en moyenne dans les grandes villes et 35 mn en Ile de France), “représente 2,5 % à 3 % du salaire moyen français, tandis que le coût total (intégrant l’amortissement du véhicule et son entretien pour ceux qui vont travailler en voiture) est de l’ordre de 8 %”. L’article souligne que ces coûts moyens sont encore plus élevés pour les quartiers défavorisés, en général décentrés.

On y apprend aussi qu’un enfant “parcourt en moyenne 15 km dans sa journée (à près de 70 % comme passager d’une voiture, l’école ne comptant que pour la moitié des déplacements), un adolescent en parcourt 25 (pour moitié en transport public, pour moitié comme passager d’une voiture, l’enseignement ne comptant là encore que pour la moitié des déplacements)” et que “36% des déplacements font moins de 2 km et 60 % moins de 5 km, ces proportions montant à 62% et 80 % pour les déplacements d’études et à 54 % et 76 % pour les autres déplacements”.

Dans le deuxième, “Quelle mobilité pour quelle urbanité”, que la marche à pied “obtient le meilleur classement, malgré l’obtention du plus mauvais score en matière de vitesse. On aurait pu bien sûr donner un poids plus important aux vitesses, ce qui l’aurait désavantagée, mais on pourrait aussi objecter, en sens inverse, que la marche à pied compense sa lenteur par un très faible coût, une très bonne fiabilité et une excellente sécurité, trois composantes essentielles dans le choix d’un mode de transport. De fait, lorsque la configuration urbaine le permet, elle représente jusqu’à plus de la moitié des déplacements, une donnée masquée par le fait que, dans les enquêtes statistiques, l’on ne prend souvent en compte que les «déplacements motorisés». À l’inverse, l’automobile obtient le plus mauvais résultat global”. On relève aussi que “Directement ou indirectement, l’automobile joue donc un rôle central dans l’option de la ville diffuse”. En outre: “À l’intérieur d’une ville, on peut aussi comparer les deux millions d’habitants interaccessibles par les transports publics en moins d’une demi-heure dans Paris-intramuros et environ une heure de transport (dans le cas d’un bon maillage autoroutier) pour accéder à la même quantité d’habitants en voiture à partir d’un point quelconque d’une zone périurbaine”.

Enfin, d’un troisième, plus général et riche pour la réflexion, “Le mouvement dans les sociétés hypermodernes”, j’extrais : “Aujourd’hui, la dynamique de métropolisation, qui est intimement liée à celle de la globalisation, mobilise la recherche et la mise en oeuvre de nouveaux modes de transport et de stockage des biens, des informations et des personnes”. J’y trouve aussi, ce constat que j’ai fait mien il y a déjà longtemps en ce qui concerne la crise de l’urbanisme des “modernistes”: “Car ce n’est pas la logique moderne qui a été mise en cause, mais les formes que celle-ci avait prises pendant la période que l’on a pu qualifier de fordo-kyenésio-corbuséenne. On avait recherché à faire des villes plus « performantes » en les simplifiant, en taylorisant la les fonctions urbaines, en essayant de produire en série des logements et en « fordisant » l’habitat, en mobilisant l’État – Providence pour réaliser directement toutes sortes d’équipements et de services publics”. Car, dans les faits: “Autrefois, la vie des cités était largement synchronisée par les sirènes des usines, les cloches des églises, les sonneries des écoles, la cuisson des repas, le passage du train ou du bus, voire par les programmes des chaînes télévisées publiques. Les déplacements se faisaient en gros tous les jours aux mêmes heures sur les mêmes parcours et de la même façon. Aujourd’hui, les horaires des activités sont de plus en plus variables, les adaptations personnelles de plus en plus possibles et la mobilité devient plus irrégulière, les citadins se déplaçant à des heures variées, sur des parcours changeants, avec des modes de transport diversifiés”.

De saines lectures que je me permet de recommander.

 - L’Ump et JF Copé toujours plus sociaux. Le Monde.

- Un beau résumé du portrait social de la France, Insee 2009 chez LChe.

- Panopticon. Le Chasse-clou.

- “L’usage de la voiture a pratiquement cessé d’augmenter en France mais ce mode de transport reste incontournable en zone rurale, révèle une étude de l’Insee publiée vendredi”. Reuters/Le Monde. “La voiture reste néanmoins et de loin le mode de déplacement le plus utilisé puisque 65% des déplacements locaux sont effectués en auto, contre 22% à pied, 8% en transports en commun et 4% en deux-roues (vélos ou deux-roues motorisé)”.

- Fidélité conjugale. AgoraVox.

- J’en avais déjà parlé, Marianne développe les 20 milliards d’€, en 2 ans, de cadeaux au Cac 40. Marianne.

- Superbe victoire de l’équipe de France de rugby hier soir. Du combat et du jeu comme on les aime…

- Petits coups en douce (ce n’est pas le terme, nettement plus grossier, auquel je pensais en premier) entre amis, chacun jouant triple ou quaruple jeu. Puzzle socialiste.


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