Les locaux de quatre écoles du Campus Chartrons, installées dans les anciens chais de Luze, ont été inaugurés hier. L’occasion pour les étudiants de faire part de leurs attentes L’Ecv (école de communication visuelle), l’Efap Bordeaux (école des attachés de presse, l’Ece (école de communication européennes), l’Iseg (Institut supérieur Européen de Gestion, l’Icart (ecole du commerce de l’art ou encore l’Inseec (ecole supérieur de Commerce)... ce sont au total 17 écoles supérieures, regroupant 5600 étudiants, qui sont désormais installées dans le quartier des Chartrons, entre la place des Quinconces et la rue de la Faïencerie. Quatre d’entre elles ont notamment pris leurs quartiers à la rentrée dans les 7500m2 des anciens chais de Luze entièrement rénovés. Ces établissements qui forment du bac+2 aux masters aux métiers du commerce, de la communication, de l’art, de l’image, de la pub ou de la mode se sont fédérés au sein de l’association «Campus Chartrons». Un moyen pour ces écoles de s’insérer dans le tissu économique bordelais et de défendre leurs intérêts. Ainsi, si les étudiants s’avouent satisfaits de suivre leur formation en plein centre ville, ils pointent en revanche certains manques en matière de logement ou de restauration. «Le problème de la restauration est une priorité absolue, reconnaissait hier Alain Juppé venu inaugurer ces nouveaux locaux. «Il faut que dans un délai le plus rapide possible, nous trouvions des solutions». Plusieurs pistes sont d’ores et déjà à l’étude. «Le Crous est d’accord pour créer un grand restaurant universitaire dans le secteur ou une belle cafétéria», souligne le maire. Reste encore à trouver un local adapté. «Il en existe un que Domofrance est prêt à mettre à disposition pour créer cette cafétéria». Quant aux délais, Alain Juppé espère finaliser le projet «dans les deux ans qui viennent, voire avant». En matière de logements, là aussi, difficile pour les étudiants de trouver chaussure à leur pied dans le quartier. «Nous avons un très gros retard en matière de logements étudiants et nous essayons de le rattraper et de se remettre à niveau». Le quartier des bassins à flots, situé non loin de là et qui va faire l’objet d’une vaste transformation dans les années à venir, pourraient en partie répondre aux besoins. D’ici là, Alain Juppé se dit prêt à «regarder toutes les possibilités qui se présenteront dans le secteur». Autre attente des étudiants des Chartrons, en matière cette fois, de pratique sportive. Le gymnase à proximité étant fortement utilisé par les scolaires et centres de loisirs, seul un créneau de deux fois deux heures a pu être dégagé. Une mise à disposition largement insuffisante pour les 5600 étudiants. Enfin, dans le domaine culturel, les étudiants ont évoqué la possible utilisation de la salle des fêtes du Grand Parc comme lieu de répétition et de concerts. «Cette proposition mérite réflexion. Car après une succession de plantages, je reconnais qu’on en est toujours au point zéro quant à l’avenir de cette salle ».
Stella Dubourg