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Arnaud Dumouch, La fin du monde - Le grand spectacle de la fin

Publié le 17 novembre 2009 par Walterman

« Depuis l’Ascension, l’avènement du Christ dans la gloire est imminent même s’il ne nous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Cet avènement eschatologique peut s’accomplir à tout moment même s’il est retenu, lui et l’épreuve finale qui le précédera. » [17]


     La Révélation chrétienne est explicite pour enseigner que le monde ne durera pas toujours. Dieu sait combien d’êtres humains doivent naître. À l’heure dite, celle que lui seul connaît, il mettra fin au monde terrestre. Cette heure n’a rien à voir avec les prédictions des astronomes sur l’évolution du soleil. Elle n’est pas naturelle donc non prévisible. Elle concerne Dieu seul et son projet sur l’homme. La dernière génération, celle qui vivra sur terre à cette époque, assistera à des événements étonnants. Dieu prépare sur la terre une nouvelle manifestation de son amour. Ce sera un spectacle grandiose, digne de ce que la Bible appelle le jour du Seigneur.

     Mais tout spectacle de Dieu est avant tout spirituel car Dieu est esprit. Cette fois, l’amour ne sera pas manifesté par la douleur silencieuse. Il le sera par la victoire joyeuse. Cette heure a rapport avec ce que le Credo appelle le retour du Christ dans sa gloire.

     L’Église ne connaît pas la date de ces événements[18]. Jésus dit en Mathieu[19] : « Quant à la date de ce jour, et à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans les Cieux, ni le Fils, personne si ce n’est le Père ». Bien plus, afin de couper court à des indiscrétions qui s'étaient produites, elle n'a pas hésité à défendre sous peine d'excommunication d'annoncer pour une époque déterminée la venue de l'Antéchrist ou le jour du Jugement dernier. C'est sous Léon X, en l'an 1516, le 14 des Calendes de janvier, au Ve concile oecuménique de Latran (sess. XI, Constit. Supernæ majestatis præsidio) que ce décret, dont voici la teneur, a été porté : « Nous ordonnons à tous ceux qui exercent la charge de la prédication ou qui l'exerceront dans l'avenir qu'ils ne présument pas de fixer dans leurs prédications ou dans leurs affirmations un temps déterminé pour les maux futurs, soit pour l'avènement de l'Antéchrist, soit pour le Jugement : attendu que la Vérité dit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Ceux donc qui, jusqu'à présent, ont osé émettre de pareilles choses, ont menti, et il est avéré que, par leur fait, un grand dommage a été porté à l'autorité de ceux qui prêchent sagement[20]. » La raison en est simple. Il s’agit d’un événement tout à fait comparable à la mort individuelle de chaque homme. Dieu se réserve l’heure de la mort de chacun. Le suicide lui déplaît puisque nul ne peut juger avec les yeux de Dieu qu’il a assez appris de son passage ici-bas. De même, nulle communauté humaine ne peut connaître sa fin (il s’agit ici de la fin d’un monde et non du monde) avant d’avoir compris qu’elle n’est rien. Il doit en être de même pour le monde dans son ensemble (la fin des fins).

     Le Christ a, par contre, laissé des prophéties suffisamment précises et nombreuses pour permettre de comprendre le déroulement de ce qui précèdera la fin du monde. Des signes de la proximité des événements seront donnés aux hommes, permettant à ceux qui auront la foi en ces jours-là de les vivre de l’intérieur, de sentir l’imminence du retour du Christ. D’autres signes seront plus extérieurs, adressés à ceux qui n’auront pas la foi. Appuyés sur ces Révélations contenues dans les Écritures, il est possible de dire quelque chose de sûr.

(à suivre)


[17]. Catéchisme de l’Église Catholique, n° 673. Ce texte, publié en 1992 par le Pape Jean-Paul II, est le reflet authentique de la foi catholique. Il a donc une très grande autorité pour la foi.

[18]. C’est même là un des articles essentiels de la foi, ce qui distingue les catholiques et les orthodoxes de bien des prédicateurs réformés.

[19]. Matthieu 24, 36.

[20]. Cit. ap. Ferraris, Prompta bibl., verbo Prædicare. Mansi, Sacrorum Conciliorum collectio, t. XXXII, p. 945-947.

Arnaud Dumouch, La Fin du Monde, © Éditions Docteur angélique, 2007


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