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Pas de pitié pour le thon rouge!

Publié le 17 novembre 2009 par Bioaddict @bioaddict
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Les stocks de thon rouge ne sont pas prêts de se régénérer alors que l'espèce est en voie d'extinction... La commission internationale chargée de gérer la pêche au thon rouge dans l'Atlantique et en Méditerranée (l'Iccat) ne suspend pas sa pêche. Après dix jours de discussions avec les Etats membres, elle préfère adopter un quota total de 13 500 tonnes pour la saison de pêche 2010.

" La conférence annuelle de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (ICCAT) s'est terminée sur un ensemble de propositions d'actions soit inadéquates ou reportées à plus tard, toutes incapables d'assurer la reconstitution du stock de thon rouge." Tel est le constat que fait le WWF.

"Devant ce nouvel échec, plus que jamais, la survie du thon rouge repose sur une interdiction de son commerce international grâce à son inscription, en mars 2010, en annexe 1 de la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore Sauvages menacées d'Extinction (CITES) ". L'inscription du thon rouge doit ainsi se faire en mars 2010, au Qatar.

Un quota de 13 500 tonnes en 2010, contre 22 000 en 2009

La période de pêche du thon rouge est maintenant ramenée à un mois, au lieu de deux " mais elle reste ouverte pendant le pic de la période de fraye du 15 mai à 15 juin, période pendant laquelle les thons sont les plus vulnérables ", souligne le WWF.

La décision des membres de l'Iccat, réunie à Récife au Brésil , ne satisfait ni les thoniers pour qui ce quota est mis à la baisse, ni les ONG qui jugent ce seuil trop élevé et souhaitait un moratoire. " Comme d'habitude, l'ICCAT a été incapable d'agir et de dépasser les intérêts de l'industrie ", s'indigne Greenpeace.

" La réduction du TAC ne se fonde sur aucun avis scientifique permettant d'offrir une possibilité sérieuse de reconstitution de l'espèce. C'est juste une décision arbitraire de court terme ", a déclaré le Dr Sergi Tudela, responsable du programme pêche au WWF Méditerranée.

Dans son dernier rapport, le comité scientifique a démontré qu'une réduction des prises à 8 000 tonnes n'aurait que 50 % de chances de permettre une reconstitution du stock en 2023. Les scientifiques soulignaient aussi que seul l'arrêt total de la pêche pourrait offrir de bonnes chances de sortir de la zone rouge d'ici 2019 grâce à la reconstitution des stocks.

Un échec qui dépasse largement les thons

" L'Iccat n'a pas seulement été incapable de sauver le thon rouge . Elle a sacrifié des espèces menacées de requins, d'oiseaux et de tortues de mer. Elle a également renoncé à mener des actions à l'égard de parties contractantes (comme le Maroc, la Turquie ou l'Union européenne) qui continuent à pêcher avec des filets maillants dérivants, interdits par les Nations-unies il y a plus de vingt ans ", indique Greenpeace.

En effet, le Maroc a le droit d'utiliser les filets dérivants afin de pratiquer la pêche à l'espadon pour deux ans encore. Des filets qui entrainent la mort de plus de 4 000 dauphins et de 25 000 requins en Méditerranée chaque année. " Pourtant, l'interdiction de recourir aux filets dérivants est incluse dans de nombreux accords internationaux concernant l'ONU, de l'ICCAT et de l'UE elle-même, principal marché pour l'espadon marocain ", souligne le WWF.

De plus, l'ICCAT n'a pas trouvé de véritable accord sur des mesures conservatoires pour la protection des espèces de requins les plus vulnérables.

" L'ampleur de la faillite de l'Iccat comme de la plupart des organisations régionales de pêche ne doit plus être ignorée. Elle reflète la nécessité d'un changement fondamental et radical dans la gestion et la gouvernance de la pêche et des activités en mer. Il est urgent de mettre en place une gouvernance internationale basée sur le principe de précaution, reposant sur une approche éco-systémique ", interpelle Greenpeace.

voir les sources de l'infos ICCAT

Greenpeace

WWF


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