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Strasbourg, campagne de prévention des intoxications au monoxyde de carbone…

Publié le 17 novembre 2009 par Jbhaegy

La Ville de Strasbourg lance pour la 15ème année consécutive une campagne de prévention des intoxications au monoxyde de carbone qui se déroulera jusqu’au 31 mars 2010.

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Il s’agit de sensibiliser et d’informer sur la gravité de ces intoxications. Le monoxyde de carbone représente en effet la première cause de mort toxique accidentelle en France.

Chaque année, il est relevé près de 6000 intoxications et entre 200 et 400 décès sur le territoire national.

A titre de prévention, la Ville de Strasbourg met en œuvre différents moyens de communication : article dans Strasbourg Magazine, campagne appuyée de messages radiophoniques auprès de différentes radios locales, information ciblée des médecins, messages sur les panneaux électroniques urbains.

Parallèlement, durant cette même période, la Ville de Strasbourg propose à tout Strasbourgeois qui a des doutes sur ses installations, des conseils personnalisés dont les enjeux sont de le sensibiliser à la problématique (signes cliniques, causes, équipements concernés, …) et de lui rappeler les obligations réglementaires qui lui incombent en fonction des équipements de combustion présents dans son logement.

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Pratiquée depuis 1994, cette démarche de conseils personnalisés a permis de repérer des situations à risque avec présence de monoxyde de carbone. Ainsi, plus de 360 personnes exposées à des refoulements toxiques, qu’ils soient chroniques ou plus aigus, ont pu échapper à un accident grave, voire mortel.

Pour obtenir des conseils personnalisés, il suffit de contacter le 03.88.60.90.90 du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h  et de 14 h à 18 h.

LES SIGNES D’UNE INTOXICATION :

Inodore, incolore et sans saveur, le monoxyde de carbone est un gaz hautement toxique. Il résulte de la combustion incomplète du carbone contenu dans les combustibles utilisés dans les appareils de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.

Le monoxyde de carbone agit à la manière d’un gaz asphyxiant. Il provoque une privation progressive en oxygène des cellules humaines et peut entraîner une détérioration irréversible des organes vitaux (cerveau, cœur, …).

La gravité d’une intoxication est fonction de la teneur de l’atmosphère en monoxyde de carbone et de la durée d’exposition.

Une intoxication chronique causée par de faibles doses provoque des troubles en apparence bénins tels que des maux de tête ou des nausées, facilement confondus avec d’autres états pathologiques tels que des troubles digestifs ou la grippe. Ce sont des signes qu’il convient de prendre au sérieux.

Une intoxication aiguë entraîne en plus des vertiges, une faiblesse musculaire, des pertes de connaissance, le coma et, le cas échéant, la mort.

LES CAUSES DE L’INTOXICATION :

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Les installations incriminées dans un processus d’intoxication sont des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude, des chauffages d’appoint, des groupes électrogènes, tous alimentés sur le plan énergétique par un combustible tel que le bois, le charbon, le gaz ou le fioul.

Le monoxyde de carbone se forme du fait d’une ou plus généralement de plusieurs anomalies de fonctionnement sur les installations :

-    défauts d’installation des équipements,

-    surcharge des conduits de fumées du fait de la présence excessive de systèmes de  chauffage sur un même conduit,

-    mauvais entretien des installations,

-   défaut de ramonage des tuyaux de raccordement et des conduits de fumées,

-   obstruction du conduit de fumée, présence d’appareils interdits sur les conduits de fumées,

-   dispositifs de ventilation obstrués ou absents,

-   fonctionnement simultané d’une hotte à tirage mécanique et d’un appareil à combustion raccordé à un conduit de fumée.

Des conditions météorologiques défavorables ou particulières peuvent amplifier un phénomène de refoulement.

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LA REGLEMENTATION/ LES OBLIGATIONS DES USAGERS :

- Les appareils de chauffage, de production d’eau chaude ou de cuisine individuels, ainsi que les tuyaux de raccordement et les conduits de fumées correspondants doivent être vérifiés, réglés, ramonés au moins deux fois par an (article 31.1 du Règlement Sanitaire Départemental),

- Les conduits de fumées sur lesquels sont raccordés les appareils alimentés par un combustible solide ou liquide doivent être ramonés au moins deux fois par an (article 31.6 du Règlement Sanitaire Départemental),

- Les conduits de fumées sur lesquels sont raccordés les appareils alimentés par un combustible gazeux, doivent être ramonés au moins une fois par an (article 31.6 du Règlement Sanitaire Départemental)

- Les conduits de ventilation doivent être également en bon état de fonctionnement et subir au moins une fois par an un contrôle de vacuité (art. 31.2 du R.S.D.).

Enfin, il y a lieu de noter que les enquêtes techniques menées par les techniciens sanitaires, lors de la découverte de situations à risque ou de la survenue d’accidents oxycarbonés dans l’habitat collectif, révèlent régulièrement parmi les causes observées, des anomalies en matière d’organisation des raccordements sur les conduits de fumées.

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Pour pallier ces anomalies, il convient d’être particulièrement vigilant sur les points suivants :

- à l’occasion de l’installation  d’une chaudière à tirage naturel par un chauffagiste, le propriétaire doit se rapprocher préalablement du syndic pour vérifier avec les professionnels qualifiés de la fumisterie la faisabilité du raccordement sur tel ou tel conduit collectif de l’immeuble. Cette démarche doit être aussi engagée pour un simple remplacement de chaudière.

- à l’occasion d’une installation de hotte mécanique sur un conduit dans une cuisine, l’occupant doit vérifier en se rapprochant du syndic que le conduit retenu n’est pas dédié à l’évacuation des gaz de combustion. En effet, il est interdit d’installer des équipements de ventilation (hotte mécanique, Ventilation Mécanique Contrôlée) sur les conduits de fumées.

Afin d’agir sur cette question de la  maîtrise de l’organisation des raccordements des appareils de combustion sur les conduits de fumées, M. Bitz, adjoint au maire a demandé qu’un travail de sensibilisation sur les situations à risque rencontrées localement  soit mené en direction des professionnels du chauffage et du ramonage. Une plaquette de sensibilisation à destination de ces professionnels  est actuellement en préparation en partenariat avec les services des Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) du Bas-Rhin et du Haut Rhin.

A NOTER :

Les personnes qui résident en dehors de Strasbourg et qui désirent s’informer sur ce sujet, peuvent contacter la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales du Bas-Rhin, Service Santé Environnement au 03.88.76.79.86

En cas d’urgence, le public doit appeler l’un des numéros suivants :

18 – Pompiers

15 – Samu

03.88.75.20.75 – Gaz de Strasbourg – Sécurité 24 h/24.

Source communiqué de presse


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