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Ségolèneries

Publié le 18 novembre 2009 par Jfa

Comment analyser le dernier clash entre Mme Royal et M. Peillon sans tomber dans le binaire et donner raison à l’un ou l’une contre l’autre ? Refaisons un peu d’histoire à partir du Congrès de Reims.

Mme Royal, à l’époque, forte de ses réseaux Desirs d’Avenir veut prendre la direction du PS pour s’assurer l’investiture présidentielle en 2012. Le problème est que, depuis les présidentielles de 2007, elle a commis un certain nombre d’erreurs qui ont éloigné d’elle beaucoup de ceux qui, dans le parti, l’avaient soutenue. Autre problème, la plupart des “adhérents à 20 €”, qui l’avaient massivement choisie, sont partis. Elle sait que, pour espérer survivre comme candidate crédible d’ici les prochaines Présidentielles, il lui faut contrôler le parti qui, en outre, est le seul à même de lui assurer les financements nécessaires à ses projets. Concernant cet aspect financier, elle peut certes compter sur P. Bergé, mais elle espère, avec le Congrès de Reims,faire le “grand schlem”.

Malheureusement, l’arithmétique est cruelle. Ses partisans de Désirs d’Avenir ne représentent plus, au mieux, que 10 à 15% des voix. Elle entame donc une recherche d’alliances qui va la rapprocher des barons souhaitant que la direction du PS leur laisse les mains libres dans leurs fédérations. Alliances qui se concluent avec quelques unes des fédérations les plus pourries, et notamment celles de MM Guérini et Frèche, auxquels se joignent M. Collomb et quelques autres qui souhaitent, avant tout, ne pas voir Mme Aubry diriger le PS. Ces fédérations se choisissent M. Peillon comme porte-parole et mettent pour condition que Mme Royal ne soit pas candidate au poste de 1er Secrétaire National, M. Peillon figurant comme tête de liste de la motion “Ensemble à Gauche”. Condition acceptée par Mme Royal qui met un instant sa candidature “au frigidaire” et la ressort très vite dès le congrès entamé.

Passons sur les tristes péripéties du Congrès de Reims qui virent, dans les deux camps, des tricheries de toutes sortes, ceux qui criaient les plus forts n’étant pas forcément les plus blancs, et, lors du vote pour le 1er Secrétaire National, une partie des troupes de M. Delanoë le déserter. Le tout aboutissant à un résultat serré qui ne mécontenta pas les barons, M. Guérini étant un des premiers à souhaiter qu’on accepte ce résultat.

Depuis, Mme Royal a multiplié les gaffes, faisant rire (souvent jaune les gens de gauche) et s’isolant tous les jours davantage, faisant fuir y compris une majorité des cadres de Désirs d’Avenir pendant que M. Peillon, avec la légitimité de sa tête de liste d’“Ensemble à Gauche” (EAG), mettait en place une stratégie et des actions semblant nettement plus efficaces, récupérant par la même occasion les deniers du grand argentier P. Bergé. 

Cette histoire est la clef des derniers évènements des journées de Dijon. Mme Royal de plus en plus seule, de moins en moins prise au sérieux à gauche malgré les efforts d’une UMP voulant à tout prix en faire l’adversaire de N. Sarkozy pour 2012, s’incruste là où elle n’était pas invitée, exige que les autres rejoignent “le troupeau” et démissionne M. Peillon de ses responsabilité d’EAG, chose statutairement impossible vu les votes du Congrès de Reims pour une liste dont il était la tête. Mme Royal sait qu’il lui faut un appareil plus important que ce qu’est devenu Désirs d’Avenir et des finances pour préparer les Primaires avec l’espoir d’être désignée, d’où la tentative désespérée, et qui va avorter, de ce week-end dernier.

Que dire en conclusion de cet épisode pitoyable, qui disqualifie encore davantage un PS qui n’avait pas besoin de ça, qui oppose des barons peu enclins au “renouveau” du PS à une candidate que beaucoup qualifient d’illuminée ?

- Royal-Peillon dans la presse, suite… Le Monde.

- “La génération wifikafédailymonop”. Trajectoires fuides.

- Modernité. Le blog à rythme.

- Les drogues et leur nocivité. Rue 89.

- Multinationales et impôts. Marianne.

- “4 scénarios pour l’économie de la métropole parisienne”. La vie des idées.

- Détournements de fonds, mais là, par l’Etat. Le Monde.

- Une équipe de chèvres ira en Afrique du Sud grâce à un but chanceux contre les Irlandais à l’aller et un autre, carrément volé, au retour.


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