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Frontière France

Publié le 20 novembre 2009 par Collectifnrv
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L'administration française s'évertue à contrôler les origines de ses citoyens.

Comme au bon vieux temps.

Ainsi, la zélée sécurité sociale décortique les dossiers lors des demandes de remboursement maladie. Une lettre type est adressée aux personnes dont les noms ont des consonances étrangères. La missive demande la date d'arrivée en France, le numéro de carte de séjour même dans le cas où le numéro d'immatriculation affiche le lieu de naissance en France. (Presque comique).

Les dérives graves atteignent des sommets quant il s'agit de refaire des papiers d'identité.

Ce glissement nauséabond des pratiques ne constitue pas une surprise compte tenu du discours gouvernemental.

Au travers de ces procédures inhumaines, la valeur travail en manque singulièrement de valeurs...

Quel choix est laissé à l'employé lambda ?

Obéir ou perdre son emploi ?

Le comportement moutonnier de certains salariés s'explique par la peur, celle qui régit nos vies, la peur de perdre la faculté d'assurer la survie de sa famille.

Certains obéissent aveuglément, d'autres se suicident pour échapper au harcèlement, à la pression fruit de la culture du résultat de notre société. Le monde du travail nous contraint à des alternatives de soumission absolue.

Ne pas faire partie de ces deux catégories consacre la troisième plaie dont récemment, le film « génération stagiaire », a décortiqué le malaise. Pourquoi dépenser plus alors que les entreprises bénéficient des services de stagiaires ad vitam aeternam ? Une main d'œuvre à la gorge.

Jusqu'où est on capable d'aller pour sauver son travail ?

L'attitude obéissante des agents administratifs renvoie à la malheureuse expérience de Milgram.

Comment ne pas craindre l'insidieuse comparaison historique, celle d'écarter, de stigmatiser des individus au seul prétexte de la notion de profit qu'ils auraient à être sur le territoire français ?

Ne s'agirait-il pas d'une frontière pestilentielle à ne pas dépasser ?

Agathe

Hors sujet 1 : Mais l'annonce de la relaxe des entreprises responsables de l'explosion d'AZF me soulève le cœur dans un pays où les comparutions immédiates et les condamnations s'enchaînent pour des délits mineurs. Encore une frontière piétinée, provoquer la mort des salariés reste un crime impuni, fautes de preuves... (Une pensée pour la fabrication sur mesure de celles contre Julien Coupat).

Hors sujet 2 : Albert Camus succède à Jaurès et à Guy Moquet pour la récupération abjecte. That's all.


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