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Marie-Thérèse Hermange, sénateur de Paris, demande à Luc Chatel de mettre fin à la cagnotte contre l’absentéisme

Publié le 20 novembre 2009 par Soseducation

Madame Marie-Thérèse Hermange attire l’attention de monsieur le Ministre de l’Éducation nationale sur l’effet désastreux, de surcroît en temps de crise, auprès de nos concitoyens, de l’expérimentation portée par l’académie de Créteil destinée à diminuer l’absentéisme.

Comme vous le savez, cette expérimentation prévoit de mettre à disposition des classes, sous conditions, des fonds permettant aux élèves de lycées professionnels de construire un projet collectif ambitieux, à savoir, une action sociale, un aménagement de classe, un achat de matériel informatique, sportif ou culturel, ou bien encore un voyage scolaire.

Certes, il ne s’agit pas de financer les dépenses des élèves pour des projets personnels. Certes, il n’est pas prévu de transmettre directement l’argent aux élèves.

Néanmoins, l’idée selon laquelle l’institution scolaire, qui met à disposition des moyens supplémentaires, attend en contrepartie une plus grande implication des élèves dans l’ensemble des activités scolaires, n’est pas acceptable. Ce n’est pas à l’institution scolaire de faire ses preuves. Qu’entendez-vous par une plus grande implication ? Car, pouvoir aller à l’école, apprendre, respecter ses professeurs, ses camarades, ne relèvent pas du mérite. Si l’école est obligatoire, elle est aussi une chance pour nos jeunes, au service de leur avenir. Transmettre des connaissances et des compétences, n’est-ce pas le plus beau cadeau que nous pouvons faire à un jeune ? N’est-ce pas le meilleur moyen de lui donner l’espoir de réussir sa vie ? Quant à la récompense du mérite, de l’effort, qu’il y a lieu de définir, ne doit-elle pas demeurer symbolique à l’instar des bons points, pour les petits, et de la remise de prix, pour les plus grands ?

L’expérimentation prévoit également un abondement desdits fonds pouvant aller jusqu’à 10 000 euros si le seuil de présence ou d’assiduité de la classe est respecté. Ce principe selon lequel une classe recevrait une récompense financière au vu de l’assiduité de ses élèves relève de l’indécence.

En outre, avec un tel dispositif, les lycéens disposeront de moins de temps pour l’acquisition des connaissances et des compétences, et davantage de temps pour des projets qui relèvent d’un autre cadre. La priorité, aujourd’hui, pour nos lycéens concernés, n’est pas celle de conduire un projet qui peut tout à fait être ambitieux en dehors du contexte scolaire, mais bien d’acquérir tant les savoirs fondamentaux, que les savoir-faire et les connaissances dans un domaine professionnel.

C’est pourquoi, elle propose de renoncer à ce dispositif, et suggère l’instauration de mesures aux fins de valorisation et de récompense du mérite ainsi que de l’effort dans l’acquisition des savoirs fondamentaux et des compétences professionnelles chez les élèves des lycées professionnels.


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