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Victoria deux coupes* !

Publié le 07 juillet 2008 par Chaponoff
Victoria deux coupes* !
J’ai connu Victoria Decoux à la Closerie des Lilas. Il me semble que c’est Étienne Roda-Gil qui nous a présentés. Comme Chantal Goya, Victoria entretient une relation particulière avec le Vietnam. Elle descend à la fois de l’escalier et (par alliance) de l’amiral Jean Decoux qui fut gouverneur général de l'Indochine française dans les années quarante. C’est sans doute cela qui donne une empreinte asiatique à certains de ses tableaux.J’ai oublié de vous dire que Victoria Decoux est peintre et qu’elle habite un lieu extraordinaire : Les Frigos de Paris. Si vous ne connaissez pas ce lieu, sachez qu’il se situe quelque part entre la communauté libertaire de Christania au Danemark et le Berlin avant-gardiste et squatteur des années soixante-dix. Géographiquement les Frigos sont situés dans le 13e à quelques encablures de la TGB (Tonton grande bibliothèque pour les niaiseux).L’histoire récente des Frigos commence juste après la guerre de 14-18, côté rive gauche, à hauteur du Pont de Tolbiac. En face, séparés par la Seine, s'étendent les entrepôts de Bercy. Après la Grande Guerre, il est urgent d'approvisionner les Halles et les Parisiens en produits frais.La Compagnie ferroviaire Paris-Orléans édifie donc le bâtiment des « Frigos ». Ainsi naît en 1921 la gare frigorifique de Paris-Ivry. À la grande époque, les trains traversaient l’intérieur du bâtiment. D’énormes quantités de glace y étaient fabriquées par des machines spécialisées. Il y avait aussi des sortes de téléphériques suspendus au plafond pour transporter les denrées et relayer le travail des trains jusqu'aux étages du bâtiment. À proximité du terminal ferroviaire accueillant les convois de denrées, se trouvaient les Grands Moulins.Au début des années soixante-dix, la disparition des halles de Paris au profit du marché moderne de Rungis, entraînent peu à peu la fin des Frigos. Ces derniers sont abandonnés pendant près d’une dizaine d'années.Dans les années quatre vingt le propriétaire des lieux (la SNCF), puis une agence de gestion immobilière, louent la friche industrielle, en partie murée et sinistrée, à une population d'artistes et créatifs de tous poils. Parmi les événements remarquables de cette période féconde, certains se souviennent encore d’une «malencontreuse » couche de peinture qui fit disparaître la première génération de graffitis peints par des artistes de renom comme Ben ou Ménager.

De bail précaire en bail précaire, les quelques deux cent artistes locataires et leurs amis transforment peu a peu (adjonction d’eau et d’électricité, percement de portes et de fenêtres…) ces locaux dévastés et inhabitables en ateliers confortables et fonctionnels. D’épais murs (composés de couches alternées de béton armé, de briques et de liège, sur lesquels s’étend un imposant réseau de grosses tuyauteries oxydées) témoignent du passé frigorifique du lieu. Ils lui confèrent également une très bonne isolation thermique et phonique (ce n’est que du bonheur pour les musiciens et les artistes frileux).Les Frigos se trouvent depuis quelques années au cœur du nouveau quartier Tolbiac (quartier chic, moderne et culturel) dont la reconstruction n’est pas encore achevée.Voilà que je m’égare dans ce lieu monumental et étrange (à mi-chemin, entre les décors de Millenium et d’Animals selon Pink Floyd) et que j’en oublie de vous parler de mon amie Victoria. Il me faut donc retourner à mon sujet premier.Reprenons ! Victoria aime bien boire des coupettes de champ* à la Close (Closerie des Lilas pour les niaiseux). J’aime beaucoup la peinture de mon amie Victoria. Pour vous la faire partager, je vous propose trois petits documents réalisés à votre intention. Laissez-moi vos commentaires et n’oubliez pas de contacter (de ma part) Victoria si son art vous plaît.Vernissage à l’atelier des Frigos (avec la musique Des quatre coins du monde de mes amis du groupe KadB)
Catalogue 2005 des peintures de Victoria ((sur la musique Always the same de mes amis du groupe KadB)
Victoria expose ses œuvres à l’Unesco à l’occasion de la célébration du Têt (Nouvel An vietamienpourlesniaiseux)


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