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États-Unis : Le NORAD va réévaluer sa défense aérienne

Publié le 21 novembre 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD), qui regroupe le Canada et les États-Unis, va réévaluer au cours des prochains mois la pertinence du système de défense aérienne mis sur pied dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, soutient le New York Times.

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Ce système se traduit actuellement par la mise en alerte permanente de dizaines d'avions de chasse et de centaines de militaires, par crainte que de nouvelles attaques soient perpétrées avec des avions, comme cela s'est produit le 11 septembre.

Cette escouade d'avions de chasse est « extrêmement coûteuse, alors il faut toujours se poser la question : "Quand est-ce que c'est assez ?" », explique le directeur des opérations de NORAD, le général Pierre Forgues, dans une entrevue accordée au quotidien new-yorkais.


Le réexamen du système, qui doit être complété au printemps prochain, vise à déterminer la possibilité que des ennemis des États-Unis ou du Canada puissent détourner un avion de ligne ou utiliser un plus petit avion pour commettre un attentat terroriste.

L'étude se penchera tout particulièrement sur la vulnérabilité des infrastructures nord-américaines comme des centrales électriques, des centrales informatiques d'importance ou des éléments susceptibles de paralyser le système financier.

« La capacité des terroristes de faire ce qu'ils ont fait le 11 septembre 2001 a grandement diminué », indique le général Forgues, qui précise que le NORAD ne veut pas évaluer sa défense uniquement en termes de menace, mais bien en termes de vulnérabilité.

Depuis que le World Trade Center et le Pentagone ont été visés par des avions détournés par des pirates de l'air, les passagers font l'objet d'une surveillance beaucoup plus étroite, les cabines de pilotage sont verrouillées sur les vols commerciaux et de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur dans l'espace aérien de Washington.

Qui plus est, les agences de renseignements ont multiplié les efforts visant à débusquer des réseaux susceptibles d'attaquer des intérêts nord-américains. Deux guerres consécutives aux attentats du 11 septembre sont en outre en cours en Irak et en Afghanistan, ce qui mobilise l'essentiel des ressources de l'armée américaine.

Selon le général Forgues, les avions de chasse, de ravitaillement et les avions radars sont en forte demande, mais l'offre est limitée. « Maintenant plus que jamais, nous avons besoin de rationaliser ce que nous faisons et ce que nous investissons dans ce domaine », explique-t-il.

Après les attentats du 11 septembre 2001, des avions de chasse ont longtemps survolé les principales villes américaines, mais ces patrouilles ont cessé en 2007. À un certain moment, le système de défense aérienne pouvait coûter jusqu'à 50 millions de dollars par semaine. Il mobilisait 250 avions et 11.000 militaires.

Avant les attentats, seuls 14 avions étaient assignés à une possible attaque aérienne russe.

Selon des statistiques du NORAD, un millier d'évènements ayant soulevé des soupçons ont été répertoriés l'an dernier. Environ 400 d'entre eux ont entraîné une réponse du NORAD, dont 200 se sont traduits par l'envoi d'avions de chasse.


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