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Henry, suite et fin... ou pas...

Publié le 21 novembre 2009 par Pascal Boutreau

Une rapide news pour revenir sur "l'affaire Thierry Henry". Et pour vous remercier également. Vous remercier d'avoir livré vos opinions de façon constructive et argumentée, sans ces débordements trop souvent propres au ballon. Comme je l'ai souvent écrit, les opinions que j'apporte sur ce blog, ne sont que les miennes, celle d'un passionné de sport, avec mon éducation, mon passé, ma vie qui a forcément défini une sensibilité particulière. On a chacun une vie différente et un environnement social, éducatif etc qui nous ont construits avec notre propre identité et notre propre façon d'appréhender les choses. Et c'est évidemment infiniment respectable. Je me répète mais ce que j'écris est "ma" vérité mais je n'ai jamais la prétention de penser que c'est "la" vérité.

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Cette affaire Henry est pour ça très symbolique. On a le droit de considérer que la fin justifie les moyens, et que seule la qualification est importante, peu importe les moyens utilisés pour l'obtenir. On a le droit  de penser que "c'est comme ça et pi c'est tout", que ça fait partie du foot. On a aussi le droit de penser qu'il faut changer les mentalités et l'esprit de ce sport. On a le droit de dire que ce n'est pas la première et la dernière erreur d'arbitrage et qu'il n'y a pas de raison d'en faire tout un plat. On a le droit de considérer que les 862 000 euros de prime que va toucher Domenech pour cette qualification sont quelque peu indécents (son salaire mensuel est de 50 000 euros. On a le droit d'aimer Henry. Les habitués de ce blog savent d'ailleurs que j'aime bien avoir des têtes de Turc... remember Zidane, le plus grand voyou de l'histoire du foot français avec ses 14 cartons rouges (oups désolé pas pu m'empêcher), ou encore Fabien Barthez le lama... On a le droit d'estimer qu'il faut arrêter de s'en prendre à ce pauvre Titi (ne comptez pas trop sur moi tout de même pour le plaindre...). On a aussi le droit de penser que sa démonstration de joie était pour le moins inopportune. On a aussi le droit de rêver voir Henry aller voir l'arbitre et se dénoncer même si l'on connaît tous les enjeux et que l'on sait qu'un tel scénario reste du pur domaine de l'utopie et n'est envisageable que dans un film de Walt Disney... Et encore... Et tant pis pour Henry qui avait l'opportunité de marquer les esprits du monde entier de façon positive alors que désormais son nom sera plus associé à sa main qu'à ses 51 buts en équipe de France (ne soyons pas dupes non plus, s'il marque le but vainqueur en finale de la prochaine Coupe du monde, il sera un "héros" national). On a aussi le droit de croire aux valeurs éducatives du sport. Bref, on a tous les droits à condition de respecter l'autre. La discussion et la confrontation des idées sont toujours enrichissantes. Vos commentaires vont dans ce sens et je vous en remercie.

Une fois de plus, cette semaine aura démontré que le foot appartient à une autre dimension émotionnelle. Aucun autre sport ne peut rivaliser, aucun autre sport ne suscite autant de réactions (record de commentaires explosé sur lequipe.fr) et d'excès (cf le match Algérie-Egypte). Cette tricherie aura au moins eu le mérite d'un sacré paquet de jeu de mots bien marrants (je me suis inscrit au groupe "heureusement que Domenech n'a pas pris Jamel" sur Facebook). Elle aura aussi montré la démagogie de la classe politique, tous bords confondus avec tout de même quelques exceptions comme Daniel Cohn-Bendit (qui lui connaît vraiment le foot depuis longtemps) et qui a intelligemment souligné que le plus grave était tout de même le niveau de jeu pathétique de l'équipe de France (ceci n'est pas un message politique, je ne vote pas écolo... et je ne trie même pas mes poubelles... pas bien!). La "main du diable" ou la "main de dieu" (rayer la mention inutile) aura une fois encore montré tout l'irrationnel de ce qui touche à la passion, notamment dans le foot où tout est exacerbé. Un foot que l'on déteste comme mercredi soir mais qui nous transporte dans un autre univers un soir de Lyon - Marseille pour ne citer qu'un exemple récent. Car oui, comme moi, on peut vénérer Maradona et ne pas tolérer la main de Henry. Sans explication rationnelle. Juste parce qu'on le "sent" comme ça. Juste parce qu'on le "vit" comme ça.


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