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Arnaud Dumouch, La raison qui parle de la fin du monde

Publié le 21 novembre 2009 par Walterman

« Foi et raison doivent, comme deux affectionnées, marcher ensemble. » Ainsi s’exprimait saint François de Sales pour qualifier la théologie catholique. Un théologien est donc fondamentalement philosophe. Il sait que Dieu n’a pas créé son intelligence et son sens de l’expérience pour qu’il les bannisse de ses recherches.

     Or l’histoire des hommes est dépendante de nombreuses influences.

     1- Certaines échappent totalement au raisonnement. Elles sont contingentes et, à moins de recevoir une révélation de Dieu, inconnaissables. Ainsi en est-il de ce qui dépend, d’une part, totalement de la liberté (celle de Dieu ou celle d’un homme), et, d’autre part, du hasard.

     Deux exemples : Dieu avait annoncé explicitement dans l’Écriture la venue de pestes et de guerres, ainsi que de plusieurs Antéchrists. Mais qui pouvait, en 1346, prévoir l’arrivée de la peste noire, soit un an avant son arrivée ? Cette date était imprévisible pour deux raisons. Dans l’apparition de la peste noire en 1347 sont intervenus deux critères échappant au raisonnement : le hasard d’un navire contaminé ; une permission de la liberté de Dieu.

     Autre exemple : Qui pouvait deviner que l’un des plus grands Antéchrists serait allemand ? Personne sauf par une révélation expresse de Dieu. Sainte Odile en reçut révélation dès le viiie siècle. Mais qui pouvait prévoir qu’il s’appellerait Adolf Hitler ? Personne car Dieu s’est réservé cette connaissance.

     Il en est de même pour les passages de ce livre qui traitent du futur. J’ai pu en décrire certains aspects généraux avec une bonne probabilité théologique. J’y ai été aidé par les écrits de ces saints ou à travers le message d’une apparition reconnue. N’étant pas moi-même éclairé par le Ciel, je suis obligé d’admettre que je ne connais rien des aspects particuliers comme l’époque et le nom du dernier Antéchrist. Ce sont des futurs contingents que Dieu se garde.

     2- Certaines influences qui font l’histoire sont par contre liées à des lois sociologiques connues. Exemple : que la génération des enfants des Nazis ait été influencée, par opposition à leurs pères, par le gauchisme pacifiste, antipatriotique, cela pouvait être déduit dès 1945 de la connaissance de « l’effet balancier » (Tout excès provoque l’excès inverse).

     Chaque fois que c’est possible, en m’appuyant sur des lois sociologiques semblables à celle-ci, j’ai pu annoncer avec une certaine sûreté des évènements du futur.

     Déduction logique : « Il est probable que les religions seront un jour rejetées dans leur ensemble avec horreur par les hommes, à cause des erreurs et des violences de l’une d’elles, l’islam*. » J’ai écrit cela en considérant avec inquiétude, depuis 1979, la montée de la haine à un tel niveau qu’elle ne peut que provoquer son effet de violence. Il est probable que les meilleurs connaisseurs de l’Allemagne le pressentaient aussi dès 1933. Quant au rejet des religions, par comparaison avec 1945-1968, j’ai écrit qu’il se produirait environ vingt-cinq ans après la fin des malheurs ou de la grande guerre de l’islam, le temps qu’une nouvelle génération grandisse. Ce travail n’a rien de prophétique. Il est essentiellement philosophique. C’est pourtant loin d’être une science exacte car, je l’ai dit, l’histoire est aussi faite de hasards, de liberté. La survenue de telles réactions sociologiques est probable car la plupart des hommes, les foules humaines, suivent le courant dominant de leur époque. Mais je l’ai qualifiée d’indécise car il se peut qu’un évènement inimaginable retourne l’histoire.

Arnaud Dumouch, La Fin du Monde, © Éditions Docteur angélique, 2007


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