Issu de l'immigration

Je poursuis mon examen de la note du 2 novembre relative au Grand débat sur l’identité nationale. Curieusement, sous le point 1.7, intitulé : Comment intégrer les ressortissants étrangers […], on trouve la mention « Français issus de l’immigration ». Comment peut-on, dans le développement d’un titre, le nier de façon aussi éclatante ? Si cette dénomination correspond malheureusement à une réalité, elle est tout d’abord, dans sa généralité, inexacte. En effet, ces Français à part entière sont, pour la plupart, issus de la colonisation. Et lorsqu’il s’est agi de lutter dans les tranchées ou de combattre en Afrique puis en Europe, nul n’a songé à exiger de leurs pères des extraits d’actes de naissance.

Mais, avant tout, cette expression n’a aucun sens. Les habitants de notre République se répartissent en deux groupes, les Français et les étrangers. Chacun d’entre nous est membre de l’un ou de l’autre mais il ne saurait exister de métis. De même que tout être né d’une femme appartient à l’humanité, tout titulaire d’une carte nationale d’identité fait partie du premier des deux groupes cités plus haut et est membre à part entière de la communauté nationale. Et cela, qu’il soit grand ou petit, né d’ancêtres bretons et auvergnats ou issu d’aïeux grecs et hongrois, n’est-ce pas, ô notre tsar adoré ?