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"Faire de la politique" en 2009-2010 : entre ce qu'on dit et ce qu'on fait...

Publié le 22 novembre 2009 par Nellym67

Quand on observe toutes les guéguerres de personnes à l'intérieur des partis et surtout les enjeux de pouvoir auxquelles elles se réfèrent, on est en droit de se demander si la déconnection entre la population et les partis n'est pas irrémédiablement engagée vers le chemin de la rupture définitive. L'abstention et la soumission au pouvoir en place en sont les premières conséquences, et à terme, on peut craindre des soulèvements désorganisés... En effet, il est devenu presque impossible de rassembler des personnes de mêmes convictions sur la base d'un même discours idéologique, d'un même projet de société, sans qu'à terme triomphent les clivages reposant sur des querelles de chapelles et non d'idées!!!
 
 
La démocratie est ainsi en danger. La démobilisation générale, premier symptôme, provoque le désintérêt de nos concitoyens vis à vis des décisions à prendre et vis à vis de toutes informations relatives au fonctionnement de notre société et à ses mutations.
 
Les associations restent actives et mobilisées, mais chacune travaille souvent dans son coin, même si de réelles propositions existent pour créer des liens entre elles et ouvrir des perspectives d'actions en réseau inter-projets.
 
 
Les partis quant à eux "construisent" leurs listes, mais les plans d'architectes ne sont pas toujours très lisibles et ce qu'il en ressort avant tout par des effets d'audience et de consommation de "scoops en exclusivité" sont les conflits de personnes. (Heureusement, parfois, c'est comique et on peut remercier pour cela certains acteurs de la théâtritude politique... ). Mais c'est plus triste en interne quand il faut mobiliser les militants pour aller faire campagne... Epuisés par les querelles internes, ils ont oublié de recontrer leurs voisins, leurs concitoyens, et doivent réapprendre à leur parler. Leur parler de quoi? Ils ont aussi du temps à rattraper pour s'approprier un projet politique qu'ils doivent présenter à ceux à qui ils ont oublié de parler... Et les scores ne sont donc pas à l'attente de l'énergie mobilisée... Sauf que l'énergie s'est mobilisée sur de faux combats.


 
Dans les partis principaux, on déplore le manque de démocratie interne. Mais sait-on encore de quoi il s'agit? La démocratie commence par le partage de l'information et par les formations; ainsi, si tout le monde est au même niveau de connaissances, chacun avec son individualité dialogue, et on tranche. Mais la démocratie interne malheureusement est loin de fonctionner, et comme on ne sait plus ce que c'est, on la brandit telle un étendard pour s'attribuer le droit de bousculer le pouvoir en place et  de mettre en place un nouveau pouvoir. Dans la totale désorganisation et avec les mêmes travers que ceux qu'on dénonce d'abus de pouvoir.
 
 
Quand on voit tous les talents qui coexistent à l'intérieur de ces partis et l'engagement de certains, c'est bien triste...


 
Le MoDem 67 est actuellement (encore) en crise comme on peut le lire malheureusement dans nos journaux locaux, par l'intermédiaire de communiqués de presse qui sont en train de détruire le peu de lisibilité que nous tentions de posséder et de partager.

Voilà. Mais de nombreux militants parviennent malgré tout à communiquer entre eux et souhaitent fortement mettre en valeur le travail de ces derniers mois au service de leurs concitoyens. Bref, ils souhaitent malgré les remous, continuer à "faire de la politique" au MoDem 67.

Et le militant de base, il fait quoi quand il "fait de la politique"? Qu'est-ce qui se cache derrière ce verbe si vague, peu explicite et qui veut tout dire et rien en même temps : "faire"? Comment parler des travaux thématiques et comment traduire des actions ponctuelles, des événements, en expliquant que le grain de sable, loin de la société du spectacle, loin de l'effet coup de poing, participe à un projet de société, écoute les autres à travers le tintamarre et les murmures des anonymes mais aussi des entreprises, des institutions, des associations, des observateurs et acteurs du quotiden, propose des pistes exploitables ou pas, tout cela pour un projet qui prend le risque de ne jamais voir le jour? Sûrement parce que faire de la politique, ce n'est pas seulement agir pour un parti, mais c'est aussi entrer dans les débats en cours ou à venir, exposés ou discrets, et travailler pour un avenir dont on a pleine conscience et qu'on n'a pas envie de consommer, de voir défiler... de loin.

Ce ne sont pas les partis les plus importants pour ceux qui veulent vraiment faire de la politique, faire vivre la démocratie. Le parti portera sur la scène publique des travaux, des valeurs, mais le parti n'est pas une raison d'être... Il faut le façonner pour qu'il porte les projets le mieux possible, mais apparemment aujourd'hui, les projets sont façonnés en fonction des partis... en tout cas dans ce qui est visible.

Responsabilisons-nous. La politique, c'est notre affaire et pas seulement à l'intérieur de notre parti en réunion ou dans les coulisses...

La campagne n'en sera ainsi que plus ouverte et percutante...


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