Tva sur la restauration : le bluff du Sénat

Hier le Sénat a joué à faire peur aux restaurateurs. En commission, ils ont voté à l'unanimité le rétablissement de la TVA à 19,6 %. Bien entendu, en assemblée plénière, ces bons messieurs ont repoussé cet article.
Alors, pourquoi faire ?
Les médias nous expliquent que c'est pour faire passer un avetissement en direction d'une porfession qui n'a pas joué le jeu en ne tenant pas ses engagements. Je sais, c'est assez risible.
La vraie raison est bien plus simple: dans cette affaire, l'UMP a été ridiculisée en donnant trois milliards d'euros aux restaurateurs en échange d'une promesse non tenue. Ils ont donc symboliquement tapé du poing sur la table tout en sachant que cela resterait hautement symbolique. Ainsi, ils ont envoyé un signal à leur électorat comme quoi, ils ne se laissaient pas faire.
Dans la réalité, la TVA restera à 5,5 % et les restaurateurs continueront à ne pas tenir leurs engagements, mais ce petit psycho-drame médiatique tiendra lieu de réaction politique. Symptômatique de l'impuissance des politiques, surtout quand on ne veut pas se fâcher avec leur électorat.
Dans le même temps, il y a grève des enseignants pour protester contre la suppression de 16 000 postes cette année, mais Luc Châtel, le ministre de l'éducation, promet que ça se fera à encadrement constant. On est prié de la croire sur parole. Quand Jean-Michel Apathie lui demande si les suppressions continueront en 2010, le ministre rétorque que le président ne lui a pas demandé de stopper le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux.
Ah ! Si les profs votaient à droite, ça ne se passera pas comme ça, mais ils ont le mauvais goût de voter massivement à gauche !
Dominik