Climategate et buzzomatiques

Si, pour certains, le climat se réchauffe, pour d’autres, il refroidit. Une chose est certaine : avec les récentes révélations, il tourne en tout cas franchement … à la rigolade. Et le plus drôle, dans l’histoire, n’est même pas de voir le rétropédalage olympique auxquels se livrent les réchauffistes incriminés, mais consiste surtout à étudier de près la presse traditionnelle, notamment française.

Evidemment, nous avons ici à faire à une véritable Pignouferie de Presse, mais cette fois-ci, il faut admirer la performance, que dis-je, le travail d’équipe héroïque de deux lascars journalistoïdes abonnés de l’à-peu-près baveux. Là où, d’habitude, ils bâclaient mollement un travail de scribouillards en solo, cette fois-ci, sentant probablement la situation leur échapper, ils ont réussi l’exploit de pondre, en natation synchronisée dans le bouillon et à quelques heures d’intervalles, un tir groupé de bêtises affligeantes dans un tourbillon ridicule de mauvaise foi compacte.

Un commentateur récent me proposait la création d’un Pignouf Award : avec nos deux rigolos tout enlobbysés, nous avons de fermes candidats. Il s’agit, bien sûr, de Sylvestre Huet (qui travaille à Labération sans complexe) et de Stéphane Foucart (du Maônde, quotidien habitué des grosses marades de ce blog). Et nos deux nominés ont donc pondu deux magnifiques articles monumentaux qui resteront sans nul doute comme une étape marquante de la controverse entre les réchauffistes et les sceptiques.

On retrouvera Steph dans ses œuvres ici, et Sylvestre aux commandes là. Je vous encourage bien sûr à vous moquer d’eux dans les commentaires. C’est puéril mais ça détend.

Ces deux réalisations journalistiques innovantes, qui destructurent l’intemporel, qui modèlent le vide et animent l’espace comme dirait le célèbre peintre Chucalescu, commentent donc de loin les révélations que les mails piratés récemment offrent à l’analyse des internautes. C’est de la vraie grande cuisine industrielle, comme on nous y a habitué concernant le climat. Tellement, même, que nos deux escogriffes méritent un logo à la mesure de leurs pignouferies, tiens.

Ainsi et comme à l’habitude en Franchouillie, le travail journalistique de base, qui consisterait, en l’espèce, à éplucher les données disponibles pour savoir s’il y a, ou pas, des révélations, n’est pas fait. Dans l’un comme l’autre article, le fond du problème n’est tout simplement pas abordé.

En version Libé, on tacle Courtillot – qui n’a rien à voir à l’affaire -, comme on l’avait fait précédemment, avec la même élégance et la même pertinence. On peinera à trouver le moindre commentaire judicieux sur les e-mails piratés.

En version Mondesque, on ramènera les 200 Mo de données à un seul e-mail contenant le mot « truc », expliquant que tout ceci ne vaut pas, finalement, l’encre qu’on y consacre.

Pourtant, il était facile d’aller chercher, soi-même, les informations et de les vérifier.

Pour l’authenticité des e-mails, par exemple, c’est assez simple : en fouillant un peu, on se rend compte que les principaux protagonistes de ces e-mails … ont confirmé l’authenticité des correspondances en question.

Pour le contenu, il est maintenant en ligne, et directement indexé en texte-plein, ce qui rend les recherches aisées.

Et pour ce qui est de la controverse, avec, justement, cette recherche en ligne, on trouve des choses croustillantes. Le détail est disponible notamment ici et là, mais on est trèèèèèèèèèèèèèès loin des platitudes cosmiques et des explications vasouillardes et biaisées de nos deux rigolos improvisés défenseurs du dogme officiel.

En vrac, on trouve ainsi :

• une corruption du système de lecture scientifique et des revues « peer-reviewed » (textes 1047388489, 1089318616, 1051190249, 1106322460 …)
• des manipulations de données (0942777075, 1054736277, 1059664704, …)
• de la manipulation de média (0872202064, 1206628118, 1189722851, 1168356704)
• de la rétention d’information pure et simple (1212063122, 1107454306, 1106338806, 1219239172, …)
• de la fabrication de consensus – vous savez, le fameux consensus scientifique qui dit que le réchauffement existe, qu’il est anthropique, qu’il est expliqué par la présence de CO2 et que seule une vigoureuse auto-flagellation va permettre de tout remettre d’équerre ? (1140554230, 1255352257, 1255523796 , 1096382684, … )
• et même un peu de diffamation pour faire bonne mesure (1233249393, 1254259645, …)

On avouera, ainsi, que nos deux compères Huet et Foucart ont donc, en somme, commodément oublié des douzaines de mails pour se focaliser sur un point de détail afin de mieux le démonter (technique voisine de l’homme de paille en rhétorique). Journalistiquement, c’est très mauvais.

Si l’on ajoute l’aspect délicieusement hors-sujet de l’article de Huet et l’implication personnelle de Foucart comme porte plume des réchauffistes, on finit par comprendre que nos deux larrons ont depuis bien longtemps laissé toute déontologie au vestiaire.

A bien y réfléchir, il est en effet assez surprenant qu’un scoop historique comme celui-là, surtout concernant la science ou en particulier le climat, soit à ce point traité par dessus la jambe. Il est même symptomatique du parfait abrutissement dans lequel se vautrent les deux scribouillards qui auraient pu avoir le professionnalisme de base qui consiste à se renseigner sur l’authenticité, le contenu des emails, et la nature de la polémique qui, outre-France, grossit sans relâche.

Mais voilà : le réchauffisme sert très bien la soupe aux politiques du pays, et il serait assez mal vu de commencer à le décrier dans des organes de presses tout à fait officiels, dont, on le rappelle, la principale subsistance provient d’abondantes subventions sans lesquelles Libé et Le Monde auraient déjà déposé le bilan…

Pour faire mal, on pourra par exemple comparer les deux étrons avec l’article suisse du Temps et constater l’écart inter-galactique entre rédactions. A bien y regarder, on se demande même si les deux olibrius parlent bien de la même chose.

Pour terminer, et au lieu de s’attarder sur les pénibles exercices de propagande de la presse française, qui aura bien du mal, une fois en faillite, à émouvoir les internautes quand ceux-ci auront définitivement arrêté de cracher au bassinet pour lire leurs lénifiantes bêtises, je vous propose quelques autres éléments de réflexion glanés sur le Web.

On trouve ainsi … les excuses (un peu ambigües mais réelles) d’un réchauffiste notoire devant les révélations, et cette intéressante vidéo où les principales exactions des scientifiques sont expliquées en détail :

Evidemment, la récente vidéo de PlanetStupid, délicieusement alarmiste, grandiloquente et, pour tout dire, choquante, n’en paraît dès lors que plus … stupide.