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Comment ça va ?

Publié le 24 novembre 2009 par Bil

internat_demolir.jpgA cette question les professionnels de la promotion apportent des réponses nuancées. Heureusement nous avons le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable, de la Mer (et bientôt des jeux de hasards) qui fournit régulièrement des chiffres.

Au niveau des ventes le marché est actif : selon les derniers chiffres publiés, un peu plus de 26 900 logements ont été vendus au cours du dernier trimestre, soit 65,2 % de plus qu’au troisième trimestre 2008.Cette progression peut paraître énorme ; elle est cependant le reflet de 3 paramètres qui « nuancent » l’ampleur de cette hausse.

1. L’arrêt quasi total des crédits au 3eme et 4eme trimestre 2008 a constitué un « réservoir » d’accédant potentiel prêt à renouveler leurs demandes auprès des banques en 2009

2. L’effet SCELLIER  incontestable. Les investisseurs ont largement profités des opportunités avec du choix (stock) des prix et des crédits à la baisse (ils auraient eu tort de s’en priver…).

3. Les statistiques du Ministère sont parfois fantaisistes et évoluent au grès des réformettes. Les dernièrs ajustements concernant les délivrances des PC et leurs traitements informatisés fragilisent les chiffres de par les difficultés des services instructeurs à délivrer les autorisations dans les délais (d'où l'idée de compléter l'intitulé ministériel par les jeux de hasards).

Au niveau de la reconstitution du stock rien ne va plus. On assiste à trois phénomènes dangereux :

Le nombre d’autorisation de construire est en flexion de 16,4 % à celui relevé de novembre 2007 à octobre 2008. Le secteur des logements collectifs marque un net recul (- 24,6 %) très supèrieur à celui des logements individuels (- 11,6 %).

Au travers de ces chiffres l’on peut en déduire que les collectifs, généralement situés dans les seules zones urbaines, sont en situation de quasi pénurie notamment en raison des difficultés grandissantes à obtenir du foncier à un prix raisonable... et des autorisations à construire des communes concernées. A contrario des maisons individuelles groupées qui progresse dans nos très éloignées banlieues (+3,2%) au dépens de l’individuel pur (-17.4%).

Au niveau des mises en chantier le recul s’accentue. De novembre 2008 à octobre 2009, les ouvertures de chantier ont atteint 338 000 logements, en repli de 17 % par rapport au chiffre constaté au cours des douze mois précédents. Si l’on extrait, les  182 000 mises en chantier enregistrées pour le logement individuel en cumul sur les douze derniers mois il ne reste plus que 156 000 logements collectifs en cours de démarrage... Le recul est d’environ 20%...particulièrement dangereux dans un contexte de tension de l'offre.

Les conséquences

1 le BTP continuera à souffrir dans les prochains mois et devra diminuer (encore) ses effectifs. La maison individuelle créée peu d’emploi , une partie des travaux sont effectués par les « castors » (la famille, les amis…) et le logement collectif en cours de production ne peut absorber la totalité de la main d’œuvre disponible.

2 Les prix vont repartir à la hausse en particulier dans le collectif urbain car tout ce qui est rare…est cher. Ainsi le Ministère de l’écologie, sans le vouloir, favorise le mitage de nos campagnes au travers de l’individuel et dégrade le bilan carbonne par des déplacements toujours plus abondants (nos lointaines banlieues connaissent peu  le bénéfice du transport en commun).

3. Par l’augmentation des prix du neuf l’on  diminuera le nombre d’acquéreurs potentiels qui, de leurs côtés, risquent de voir le montant des baux locatifs et des logements anciens repartir à la hausse….


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