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Mon dimanche au Salon

Par Venise19 @VeniseLandry
Mon dimanche au SalonNous sommes arrivés à la dernière minute, je crois que cela faisait bien l’affaire de Marsi d’aller tout de suite s’installer à sa table ... déserte. Je suis d’ailleurs retournée le voir à quelques reprises, je ne voulais pas qu’il se sente esseulé, parmi la foule, ce n’est pas recommandable pour une psyché d’auteur ! Pourtant du côté des maisons d’éditions pour jeunes, c’était l’effervescence. Je ne pouvais quand même pas faire la gendarme et diriger le flot des familles vers la pile de Miam miam fléau. Je me suis donc intéressé à une file d’une autre bande dessinée pour les jeunes : « Les nombrils » de Delaf et Dubuc. Je voulais mon quatrième tome ! Je sais, je ne suis pas la clientèle cible et mon attachement à cette série a commencé parce que c'est moi qui l'ait découverte ... pas Marc ! Et, il faut le dire, c’est un couple de Magog et qui plus est, à la bouille super sympathique. J’ai assisté par accident au lancement de leur deuxième tome, mais je n’ai pas pu attendre ma dédicace. Je voulais me reprendre dimanche avec le quatrième, mais déjà à 13 h 25, cinq minutes avant le début des dédicaces, les guides étaient catégoriques : la file est fermée. J’ai même dû consoler une dame qui clamait avoir acheté son album pour rien !!!
Je n’ai pas pleuré, j’avais trop d’options pour me distraire. Par exemple, je tenais mordicus à rencontrer Jean-François Beauchemin et faire autographier « Cette année, s’envole ma jeunesse » (éviter de donner en cadeau de fête !). Cet auteur pour lequel j’ai eu un coup de foudre avant même de le lire, il fallait bien que j’aille vérifier pourquoi, même si quatre ans plus tard. La fabrication de l’aube m’avait fait un effet bœuf et je n’ai pas attendu la reconnaissance populaire ou des libraires puisque le jour où je l’ai acheté, on a dû aller le chercher en arrière-boutique. Je voulais le lire tout de suite, c’était une urgence. C’est une lecture qui m’a frappée, entrée en moi pour ne plus jamais en ressortir. Je lui ai d’ailleurs transmis cette information. Je me suis instantanément sentie à l’aise en sa présence. Il pose des questions, en général, j’aime les personnes qui posent des questions mais si, en plus, elles me font réfléchir, j’adore ! J’apprécie la lucidité, mais j’apprécie encore plus un regard décollé de soi, en union avec la vie qui bat, et c’est ce que j’ai vu et senti en lui. Et cela, en 5 ou 10 minutes, je ne sais pas, il n’y a plus de temps en ces circonstances.
Notre entretien aurait pu être plus long mais un peu avant mon tour, j’ai vu déambuler Michel Jean, j’ai agrandi les yeux, il s’est arrêté et est venu me parler. Je dois tout de même un peu ressembler à ma photo, malgré le port de mes lunettes ce jour-là. Échange aussi bref qu’intense qui m’a laissé apprécier sa lucidité, un homme loin d’être dupe. Intelligent, quoi. J’ai hâte de le relire, il paraitrait que le personnage ne sera pas un journaliste, comme dans Un monde mort comme la lune.
Entre mes visites régulières à mon chum, pour vérifier son humeur, j’ai aperçu le fameux numéro du magazine Entre les lignes sur la Relève littéraire. Profitons-en, me dis-je. La gentille dame me fit rapidement comprendre qu’il était plus avantageux de m’abonner. J’aurais ce numéro gratuitement, le numéro du mois et un sac en toile. Et la participation à un concours ... Je suis partie, je me sentais riche :-)
Vous ne savez pas ce que j’ai manqué ? Marie-Éva de Villers, l’auteure du Multidictionnaire. J’ai quand même été demandé si elle avait réellement offert une séance de signatures la veille. Un dictionnaire dédicacé !? Ça m’impressionne moi ! Et j’admire cette femme que j’ai manquée aux Correspondances d’Eastman. Quant à parler des rendez-vous manqués, il y a celui avec l’auteure jeunesse Andrée Poulin, laquelle je tenais à remercier en personne d’avoir parlé de Miam miam fléau sur les ondes de Radio-Canada. J’ai quand même acheté Mon papa ne pue pas ! pour donner à La lecture en cadeau. J’ai aussi manqué Jean-Simon DesRochers dont je voulais me procurer son premier roman "La canicule des pauvres".
J’arrivais juste à temps au stand La Pastèque pour voir Michel Rabagliati embrayer sa séance de signatures, accueillant la première personne derrière ces fameux cordons que Marsi avait vu s’installer pour le père des Paul ... peut-être qu’un jour, on en installera pour mon Marsi ! Je le lui souhaite. Je l’ai trouvé juché sur un tabouret, à côté de la caisse, il terminait sa dédicace avec le sourire. Il semblait satisfait. Fiou ... Il m’apprit le plus posément du monde que Sandra était venue. J’ai failli défaillir... Quoi, Sandra, la vraie de vraie Sandra ... Gordon ?!? Oui, me répondit-il très calme pendant que moi, j’étais en proie à un puissant tumulte intérieur ... je l’avais manquée ... manquée Sandra de la Cour à Scrap ? Heureusement qu’il rajouta, elle attend dans la file de Michel R. Une fille dans une file ... euh ... j’ai repéré une femme et je me suis convaincue que c’était elle, jusqu’au moment où elle apparut devant moi. Une blogueuse que je fais plus qu’admirer, que j’affectionne. Elle est partie avec un Miam miam fléau et moi avec un délicieux souvenir de notre brève rencontre (elle n’est pas trop friande des foules !).
C’est ainsi que s’est terminé notre expérience Salon. Surveillez Le Pigeonographe, bientôt j'y rajouterai un billet sur le Salon de Marsi. Je vous laisse sur une déambulation au Salon le dimanche vers 11 h 00 - vidéo audacieuse, gracieuseté de l'auteur Jean-Simon DesRochers :

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