Magazine Société

Nique ton maire

Publié le 18 novembre 2009 par Yvesd

chouans.jpgPanique à la Mairie, fronde à l’Hôtel de Ville, bronca au Congrès Annuel des Maires de France, cette année ça rigole pas côté municipal. On n’a pas encore ressorti les fourches et les pétoires à tirer les zoziaux mais il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que les édiles les plus revendicatifs prennent le maquis dans les bocages, façon Cadoudal, chouans et compagnie.

Les verrons-nous s’en prendre aux Hôtels des Impôts, aux sous-préfectures, aux gendarmeries rurales ? Il est évidemment trop tôt pour le dire mais, à l’heure où ces lignes sont écrites, le risque de voir des jacqueries spontanées refleurir dans nos riantes campagnes comme au bon vieux temps, ne peut être écarté.

Une chose est en tous cas certaine : cette année si Marcel notre maire est monté à Paris, ce n’est pas seulement pour aller s’encanailler avec les collègues du canton dans des lieux de perdition dont Josette ne soupçonne même pas l’existence, ni même pour aller souffler dans les bronches du sénateur du cru à propos du financement de la déchetterie intercommunale. C’est pour gueuler contre la suppression de la taxe professionnelle.

salle-de-machines-a-sous-i453.jpg
« Restons Correct ! » n’a pas pour habitude d’inciter à la révolte, à l’émeute ou à l’incendie volontaire ni même d’attiser les pulsions centrifuges ou les accès de fièvre girondine mais franchement, on peut le comprendre.

C’est facile de traiter la taxe professionnelle « d’impôt imbécile » depuis un bureau parisien - d’autant plus que s’il y avait des impôts intelligents ça se saurait - mais ce ne sont pas les technocrates qui vont aller expliquer aux dirigeants du club de foot local ou à l’association des filles mères trisomiques de l’arrondissement que, désormais, question subventions municipales ça sera ceinture ; comme pour l’excursion en autocar du club du troisième au casino de Pulavase les Flots…

Fini le jackpot, bonjour la pénurie et, si ça se trouve aussi, adieu les réélections confortables, l’écharpe tricolore, les bises à la mariée et le vin d’honneur du banquet annuel des pompiers volontaires.

g_02341655.jpg
En clair Marcel a la nette impression d’être en train de se faire niquer profond, de n’être plus bon qu’à se geler les miches tous les 11 novembre devant le monument aux morts de la commune, à être tout juste encore autorisé à réglementer la collecte des laves linge explosés faute de Calgon ou la vente de (vraie) galette-saucisse aux mineurs en surcharge pondérale.

Sans taxe professionnelle, plus question de racketter, légalement et au nom de « l’intérêt général », les entreprises qui avaient encore la candeur de tenter de créer ou de maintenir de l’activité dans son improbable coin de cambrousse. Maintenant va falloir quémander grave auprès des bureaux parisiens ou faire payer encore plus ses concitoyens, lesquels risquent à force de lui en tenir rigueur.

Tristes perspectives, on comprend qu’il ait les boules…

Question subsidiaire à monsieur Woerth : à propos d’impôts imbéciles, la suppression de l’ISF c’est pour quand ?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Yvesd 625 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine