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J'ai soufflé son anniv'

Publié le 14 septembre 2009 par Penelopeboeuf
C'est comme un soufflé.
Ca se prépare. Ca se concocte. Ca se peaufine. La recette doit être nickelle pour ne pas se retrouver avec des grumeaux et éviter un mauvais rendu.
La pâte est prête, normal, c'est le plus facile. Il ne reste plus qu'à attendre que le soufflé devienne.
...
Et la c'est le drame. Notre four est embué, brisé, fissuré, non-éclairé et bim...réflexe !
On ouvre le four pour voir l'aspect de notre préparation léchée. On s'attend à voir une boule, une sorte d'île flottante nuageuse bombée. Ce n'est qu'une fois la tête dans le four qu'on sait qu'il est trop tard. (Le) Soufflé n'est pas joué !
La surprise de la bombe jaune (un soufflé est par définition au fromage), retombe comme un soufflé. C'est comme si on avait soufflé sur une bulle de savon. Ca explose, on est assommé. Dans un sens, c'est assez jouissif car c'est la destruction, la détonation. Un sentiment d'achevé. Un achèvement raté, certes, mais achevé.
La terre ne serait-elle pas plus belle si elle éclatait ? Une terre ronde, c'est moche. C'est simple. C'est rond. Aucune fioriture, sans défauts. La perfection de la boule bombée la rend disgracieuse.
La réussite d'un soufflé s'apparente idéalement à un anniversaire surprise. Une gaffe, un mauvais mot, un mail confus, une allusion... et la surprise vole en éclat.
N'est ce pas plus excitant de connaître l'intention de la surprise sans pour autant déceler le vrai concept, les vrais invités, l'endroit ?
C'est l'intention qui prime dans le ratage.
À choisir entre un soufflé réussi ou un anniversaire à moitié avoué, j'ai ma préférence.

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