L'attente latente

Quand j'attends, il ne s'en doute pas. Je ne le montre pas, et surtout il ne me voit pas. 
C'est latent.
C'est pas comme quand je fais la queue à la boulangerie où l'attente est tout sauf latente.
Les gens râlent, manifestent leur impatience, commentent le prix de la baguette ou l'incompétence de la boulangère et attendent les uns derrière les autres.
Nous sommes, de toute façon, dans une attente latente constante.
Même en action, nous attendons la suite. C'est latent et c'est lassant. Tellement lassant que ça en devient harassant. Rasant. À s'en tirer les cheveux. ch'veux bien qu'on attende, mais faites que la torture soit abrégée. J'ai pas tout mon temps à perdre, moi ! Moisir, périr, dépérir. Rire d'attendre, non ! Mourir de rire d'attendre, non plus ! Je préfère encore rire de mourir ou mourir de rire. Le best c'est quand même d'attendre de rire. Sauf si ça ne vient pas.
Une connexion internet qui rame, un métro qui n'arrive pas, la queue à la cantine d'entreprise, les Experts qui ne passent sur TF1 qu'une fois par semaine, le résultat d'un casting, la réponse d'un recruteur, un article de blog qui n'en finit pas ou un coup de fil de notre target sont des atteintes à notre patience.
N'attendons plus, on ne nous attendra pas ! Fonçons !