On est toujours sans nouvelles du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik. Ce célèbre opposant au régime du tout puissant président tunisien Zine Ben Ali a été condamné à 6 mois de prison ferme jeudi 26 novembre.
Or depuis le 19 novembre, jour de l’ouverture de son procès, ni sa femme, ni son avocat n’ont eu de contact avec eux. Sa femme, Azza Zarrad, interrogée par le Nouvel Observateur, s’inquiète de l’état de santé de son mari. “Aujourd’hui, c’est le jour de l’Aïd, un jour de visite autorisé pour tous les détenus. Je suis allé à la prison [de Mornaguia, NDLR] pour voir Taoufik. Après 5 heures d’attente, les gardiens m’ont demandé de partir en disant que ‘Taoufik n’est pas dans cette prison’, sans plus d’informations”.
Une nouvelle d’autant plus grave que le journaliste souffre d’une maladie grave qui lui ôte toute immunité : le syndrome de Cushing. Au vu des conditions de détention dans les prisons tunisienne sa femme et son entourage craignent donc pour son intégrité physique. Sans ses médicaments, Ben Brik courre un risque mortel.
Le Ministère des Affaires Etrangères a pour sa part simplement « regretté » la condamnation de Ben Brik, une réaction aussi modérée que les intérêts français en Tunisie sont grands…
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