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Fusionman n'a pas réussi à relier l'Afrique à l'Europe

Publié le 28 novembre 2009 par Glandouillage

Un aventurier suisse a été forcé d’amerrir dans l’Atlantique mercredi, échouant dans sa tentative de relier le Maroc à l’Espagne, harnaché sous une aile à réacteurs.

Fusionman n'a pas réussi à relier l'Afrique à l'Europe


Le pilote Yves Rossy, alias Fusionman, a été tiré des eaux tumultueuses du détroit de Gibraltar et hissé à bord d’un hélicoptère de secours, se sortant heureusement indemne de son essai avorté.

Yves Rossy décolla de Tanger à bord d’un petit avion, qui le largua à 2000 mètres d’altitude au large des côtes. Tout s’est déroulé comme prévu jusqu’à environ mi-parcours d’un vol d’une quarantaine de kilomètres qui devait durer environ 13 minutes pour se terminer à Tarifa, en Andalousie.

C’est finalement le mauvais temps qui aura empêché le Suisse de réaliser la première traversée intercontinentale du genre, soit sans avion.

Fusionman n'a pas réussi à relier l'Afrique à l'Europe


Après quelques minutes de vol, l’ancien pilote de chasse de 50 ans disparut des écrans de télévision qui fournissait un suivi en direct de sa tentative, à partir d’avions et d’hélicoptères à proximité. Pendant un bon dix minutes, Yves Rossy est demeuré introuvable.

Yves Rossy a tenté la traversée Afrique-Europe sanglé à une aile d’une envergure de 2,5 mètres, propulsée par quatre réacteurs au kérosène. L’aile n’a aucun dispositif de contrôle de la direction et c'est en transférant son poids que le pilote guide l’appareil.

Celui-ci explique qu’il est entré dans une zone de turbulence après trois ou quatre minutes de vol, se retrouvant rapidement désorienté dans des nuages qui le privaient de tout point de repère.

Le pilote tenta de grimper au-dessus de la couverture nuageuse, «mais avant que ne revienne le bleu», son vol devint instable. L’aile se mit à osciller, amorçant une chute vertigineuse à une vitesse atteignant 300 km/h, jusqu’à ce qu’il se retrouve à seulement 850 mètres au-dessus de l’eau. À cette vitesse, il aurait frappé l’océan en à peine 20 secondes à partir de son altitude initiale de 1950 mètres.

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«L’eau arrive donc très vite», dit-il. «Lorsqu’on se retrouve instable à cette altitude, c’est vraiment sérieux. J’ai donc largué l’aile et déployé mon parachute».

Déçu mais toujours résolu, le Suisse dit qu’il continuera de voler ainsi – il a traversé la Manche en 2008 – et il prévoit s’attaquer au Grand Canyon le printemps prochain, avec une nouvelle aile améliorée dont il est à compléter le développement.
«J’adore voler et voler de cette façon procure une réelle liberté», explique-t-il. «Les émotions sont si fortes qu’il est facile d'en devenir accro.»

La garde côtière espagnole devait se charger de récupérer l’aile et le parachute.


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