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Un crocodile dans la tête : suite !

Publié le 29 novembre 2009 par Agnesdevillieres

Petit rappel : Comme nous l'avons vu, il existe trois parties dans le cerveau. Chacune d’elles a sa propre construction, fonction, qualités :

Le cerveau reptilien, le plus ancien, celui de l'instinct de survie. En ce qui concerne les émotions, le cerveau reptilien est responsable des émotions les plus primitives : la peur, la répugnance, et aussi l’agressivité et l’instinct sexuel, essentiels pour la survie de l’espèce.

Le cerveau limbique - le cerveau émotionnel - apparaît chez les mammifères. Il sert à percevoir les états émotionnels des êtres de la même espèce et à recevoir leur réponse. Le cerveau limbique est responsable de toute la gamme des émotions.

Le (néo)cortex est le siège de la pensée : la lecture, l’écriture, la conscience de sa propre identité, la volonté libre. au niveau émotionnel, c’est le vécu des découvertes artistiques, spirituelles.

Les trois parties du cerveau sont étroitement connectées.
Le cerveau limbique, par résonance, est le siège des échanges d’émotions. Il s’ajuste intérieurement et envoie des signaux aux autres parties du cerveau.

Le cerveau limbique sert à la perception de seulement une partie du monde extérieur – les émotions des autres mammifères. C’est l’organe des échanges (sensations) sociaux.

C’est la résonance limbique qui crée la compréhension entre la mère et le bébé, le garçon et son chien, les amoureux qui s’entendent sans parole. C’est invisible et habituel, par ailleurs il est intéressant de noter que les sentiments sont contagieux mais les états logiques ne le sont pas.

La physiologie de l’être humain est un systéme de régulation demi-ouvert. En transmettant une information régulatrice une personne peut changer les paramètres physiologiques de son interlocuteur (le niveau des hormones, l’état du système cardiovasculaire, les rythmes du sommeil, le systéme immunologique, etc.). Ce processus est mutuel. Personne n’est indépendant, chacun a des cercles inaccomplis régulés par quelqu’un autre.

L’échange d’information passe par la chaîne ouverte des connexions limbiques.

Nous savons que l’être humain n’est pas capable de survivre sans la régulation limbique ; ce fait a été decouvert par R. Spitz. L’être humain, y compris l’adulte, reste toujours un être social, il a besoin d’une source extérieure de stabilisation.

Cela veut dire que dans certains aspects importants les humains ne peuvent pas être stables par eux mêmes. L’autonomie extrême, l’autosuffisance complète est un mythe qui est contradictoire avec la physiologie du cerveau limbique. La stabilité consiste à trouver quelqu’un qui nous assure une bonne régulation et à créer le lien avec lui (eux).

Et en fonction de tous ces fonctionnement, nous sécrétons différentes hormones qui génèrent, de la colère ou du bonheur : la sérotonine, l’ocytocine, les endorphines.

La sérotonine est un médiateur dont la carence dans les synapses provoque la dépression. L’enfant naît avec une certaine quantité du sérotonine. Sans une régulation limbique suffisante pendant la petite enfance, les ressources de sérotonine s’épuisent rapidement. Les antidépresseurs  peuvent prendre la place de cette régulation dans la société contemporaine.
Les endorphines calment non seulement la douleur physique mais aussi la souffrance psychique. Dans le cerveau limbique il y a davantage de récepteurs d’endorphines que dans les autres parties du cerveau. Au fil du temps ce mécanisme s’est ajusté pour diminuer la douleur émotionnelle en plus de la simple douleur physique.

 Par exemple, une personne se coupe, non pas pour obtenir l’attention mais pour produire des endorphines calmant la douleur physique et psychique.

La recherche affirme que des relations humaines chaleureuses stimulent la production d’endorphines.
L’ocytocine, l’hormone du bonheur, est l’hormone féminine qui provoque les contractions de l’utérus pendant l’accouchement. C’est le niveau élevé d’ocytocine qui est au fond biochimique de l’attachement entre la mère et l’enfant.

Voici ce que nous apprend la science sur nos relations, les différentes parties du cerveau qui gérent l'attachement, les hormones qui nous sécrétons grâce à nos relations … nous verrons très bientôt comment tout ceci se joue, grâce à une expérience pratique !  
 


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