Magazine France

Nos gentils musulmans bien intégrés

Publié le 29 octobre 2007 par Frednetick

Vous connaissez toute la hâte du blogueur à montr dans les tours concernant une information. Il réagit alors avec véhémence, rapidité et parfois cela nuit au propos. Parfois aussi cela fait ressurgir de douteuses pensées.

C’est le cas d’un de mes congénères Kiwis. Il écrit ainsi

L’islam, qui est le bienvenu en France à condition que ses fidèles se conforment aux lois de la République -ce qui est le cas pour la très grande majorité d’entre eux-, n’a pas pour autant vocation à dépasser en nombre d’adeptes le christianisme, sans quoi l’édifice français, et européen au-delà, ne pourrait que vaciller sur ses bases.

Ah bon? Oui ah bon…

En expédiant en 4 lignes la question de l’Islam de France, je crains que l’on participe assez maladroitement à la persistance rétino-intellectuelle de la grande masse des français, rien que ça.

La question est en effet complexe. Et sans être le plus grand des spécialsites de l’Islam en France, je doute que la réflexion soit assez approfondie pour rendre compte de la délicatesse de l’interrogation, légitime, que nous pouvons formuler à l’endroit de nos amis musulmans, à savoir, souhaitez vous sous intégrer?

L’immigration musulmane s’est développée à la demande de la France et fût principalement économique. A cette première étape, où la demande pour une intégration était relativement faible - l’horizon était bien plus un retour au pays qu’un ancrage fort et de longue durée - succéda une immigration plus familiale, né du regroupement du même nom. A partir de ce moment là, la question de l’intégration commença sérieusement à se poser, pour ne plus jamais quitter l’espace public.

Qu’est-ce donc que s’intégrer? Réciter benoitement que nos ancêtres étaient les gaulois et qu’ils étaient blonds, pas contents d’être envahis et peu enclins à utiliser le petit marseillais? Ou bien tenter de s’inscrire dans une participation politique et sociale?

Je vous avoue ma préférence pour la seconde solution.

Mettons nous donc dans la peau d’un musulman, immigré arabe de première ou de seconde génération, pendant deux secondes - pas plus, on ne sait jamais si d’aventure vous croisiez des fonctionnaires en manque colorés pour leurs quotas - et tâchons d’apercevoir la place que vous pourriez occuper.

Vous n’avez pas de droit de vote. Pas de chance, c’était une promesse socialiste, mais comme le socialisme ils l’ont oubliée en route. Une bonne reconnaissance des associations et de bons relais institutionnels cous permettraient de vous exprimer. Malheureusement vous ne voyez de l’Etat que la répression policière, ayant la peu fameuse idée - malin que vous êtes - d’habiter dans un quartier en plein délabrement que seuls les assistants sociaux fréquentent.

Que vous apparteniez au mouvement Tablîgh ou à un salafisme shaykhiste, rien ne vous pousse vraiment à vous intégrer à la vie politique d’autant que les représentants de l’islam de France (UOIF en tête) sont désormais bien instititionnalisés et bien instrumentés par le pouvoir politique, limitant la légitimité du mouvement.

Vous êtes désormais cantonnés à deux rôles. D’un côté le méchant petit primo-délinquant - ou multirécidiviste selon la version -12 ans ou +12 ans - qui spolie le gentil français en le dépouillant ou en grugeant les trop nombreuses aides sociales. Il faut dire qu’avec 10 enfants et 5 femmes vous touchez presque 50.000 francs d’allocation tout en gratifiant vos voisins de bruits et d’odeurs peu compatibles avec le chant du coq et la bouse de vache.

De l’autre, la merveilleuse vitrine d’un élu, quelque soit sa circonscription. Le noir, le beur de la liste municipale, de la liste régionale ou du ministère de la ville ou de la justice. Vous n’êtes plus un habitant de quartier, vous êtes le musulman arabe1 de service, bravo. Un peu on vous empaillerait histoire de profiter de vous 24/24 et 7/7.

Après cette petite plongée un peu caricaturale dans le merveilleux monde des bisounours hallal, posons nous juste une question.

Qui du musulman ou du gentil politicien blanc chrétien est responsable de la crispation actuelle de l’islam salafiste jihadiste sur les valeurs traditionnelles, et du désintéressement de la voie politique de l’immense majorité musulmane? Qui a oublié d’intégrer en tant que français les immigrés? Qui n’a pas mis en oeuvre le plus misérable commencement de début de mise en oeuvre d’une réelle intégration socio-économique?

Mon avis? A votre avis?

  1. oui dans l’imaginaire tous les arabes sont musulmans et inversement otus les musulmans sont arabes [Retour]

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Frednetick 24 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines