Magazine Santé

Les paradoxes

Publié le 04 septembre 2007 par Jespada

L'être humain est loin d'être rempli de sagesse, je dirai même qu'il est rempli de paradoxes.  À force de vivre dans les paradoxes, on en perd notre propre Vérité, notre propre identité, notre propre salut, notre bien-être, car on ne peut pas être bien quand on est à côté de ce qu'on est.


Quels sont ces paradoxes qui nous habitent et nous hantent ?


Le premier est celui de notre valeur individuelle.  Valons-nous plus ou moins que les autres ?  Nous cherchons tous les jours des traces de cette valeur dans les actions et réactions des autres.  Le mot, le geste, l'action de l'autre (des autres) nous donne l'impression que nous valons moins ou que nous avons de la valeur.  Et notre humeur bascule ainsi du tout ou tout selon le mot prononcé ou le geste posé.  Le paradoxe à la valeur individuelle, c'est que nous savons tous qu'il n'est pas possible d'évaluer l'être humain dans son entier.  On peut évaluer le poids, la hauteur, le coefficient intellectuel, la masse musculaire, l'endurance physique, la vision, la force, la plupart des habiletés techniques, etc..., mais nous savons très bien que ce ne sont que des indices précis et objectifs qui ne donnent pas une valeur d'ensemble à chaque individu.  Cette valeur n'existe pas, on ne peut pas nous classer objectivement selon le tout que nous représentons. 


Le deuxième est celui de nos peurs.  Toutes nos peurs sont issues d'une image du futur que nous redoutons.  Que ce futur soit proche ou lointain nous agissons aujourd'hui en fonction de ces peurs.  Par exemples, on va supporter la monotonie ou les conflits d'une vie de couple pour faire face à notre peur de vieillir tout seul, ou bien, on va faire des économies d'argent pour faire face à notre peur d'en manquer quand on va être vieux, ou bien, on va faire attention de manger des aliments "santé" pour faire face à notre peur de tomber malade, ou bien, on va travailler très fort pour faire face à notre peur de perdre notre emploi ou de se faire reprocher notre laxisme, etc.  Le paradoxe de ces peurs est que nous nous projetons dans le futur pour les vivre, même si le présent est sans risque.  Or nous savons très bien que nul ne connait le futur.  Nous pouvons très bien ne pas vivre vieux, ou bien, avoir, sans le savoir, un employeur qui n'aime pas notre perfectionnisme et qui souhaite que nous partions, ou bien, faire de mauvais placements et tout perdre ou presque.  Bref, il ne s'agit pas d'être un "oiseau de mauvaise augure", mais simplement de se rendre compte que tout ce que nous faisons sous l'emprise de la peur est contraire à toute forme de bien-être.  On peut toujours bien avoir la conscience tranquille après avoir posé le geste qui nous rassure et qui élimine une de nos peurs, mais il y en a d'autres, n'est-ce pas ?  Et êtes-vous si sûr que le geste posé garantit que ce que vous redoutiez ne se produise pas ?  Et non, zéro garantie !!!!


Le troisième est celui de l'amour.  C'est le plus fort car il réunit les deux premiers, et c'est pour cela que l'amour est si compliqué.  L'amour revêt à la fois le costume de la valeur et celui de la peur.  Valeur issue du fait que quelqu'un a de l'intérêt pour nous, et peur que cet intérêt cesse.  Or, n'y-a-t-il rien de plus instable que les sentiments, à part, peut-être, quelques substances chimiques ?  Voir de la valeur en nous dans l'amour que l'autre nous démontre est aussi paradoxal que de prendre notre auto pour traverser l'Atlantique.  Avoir peur que l'amour cesse c'est comme avoir peur qu'il fasse nuit tous les jours...pas très reposant, non ?  Dans les deux cas, ce sont des voies sans issues et donc des sources de mal être.  L'amour si vous devez le vivre, vivez-le sans vous poser de questions, de toute façon vous n'aurez jamais de réponses, et puis, de toute façon, il vaut mieux ne pas avoir de réponses car vous seriez trop craintives dans ce domaine pour pouvoir être bien dans une relation amoureuse.  L'amour c'est comme la mort, quand tu sais que tu vas mourir tu en profites, tu vis à pleines dents, tu ne te poses plus de questions.  Quant tu es en amour, faut en profiter, et tu verras bien ce que te réserve cette relation.  


En conclusion, pour être bien, il faut juste chercher à vivre en étant soi-même, le reste...c'est que des conneries. 

Jerry


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jespada Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine