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«Monsieur Veto» - Nicolas Sarkozy - a dit : «Tant que je serais président …» combien encore de temps ? l’œil de l’infirmière !

Publié le 01 décembre 2009 par Kamizole

sarko-pabo.1259680784.jpgJe ne vous parlerais pas du vrai “Monsieur Veto”, autrement dit Louis XVI, ainsi surnommé par les révolutionnaires car il s’était vu accorder en 1790 un droit de veto suspensif sur les textes votés. Que nous retrouvons dans la Carmagnole (*) chant révolutionnaire de l’époque : «Monsieur Veto avait promis / D’être fidèle à son pays / Dansons la Carmagnole / Vive le son du canon».

N’aimant point ni les armes, ni la guerre non plus que la violence, je n’ai guère envie d’entendre le son du canon… “Canon” pour canon,je ne parlerais ni de ceux de la beauté – ce que je ne suis point ni n’ai jamais prétendue être - non plus que de la messe et je préfère encore celui de l’argot : une chopine de bon vin partagée entre ami(e)s…. Je ne dois pas être la seule à en croire précisément le dernier couplet de la Carmagnole : «Oui, nous souviendrons toujours / des sans-culottes des faubourgs : A leur santé buvons / Vivent ces francs Lurons»

“Santé” ! Cela tombe bien, c’est précisément celle de Nicolas Sarkozy dont je compte vous entretenir.

L’on demande sans cesse aux infirmières – à défaut de reconnaître leur niveau d’études et leur savoir-faire - “d’avoir l’œil” et le bon ! – pour anticiper une possible dégradation de l’état d’un malade … Au risque de se faire censure pour “diffusion de fausse nouvelles”, l’ex-infirmière Kamizole sollicite ce “6e sens”, allié à celui d’analyser les images hérité d’un stage vidéo sous la férule de Pierre Muller à la Maison de la Culture d’Orléans, en 1979.

Ne croyez pas que je dispose de quelque information privilégiée glanée je ne sais où ce qui serait plutôt surprenant pour une infirmière à la retraite ! Quand bien même au demeurant, je respecterais scrupuleusement le secret professionnel dont je ne me suis jamais départie pendant vingt ans.

Tout simplement, j’ai lu le 22 0ctobre 2009 sur Médiapart un article de Gérard Desporte Elysée: enquête au cœur d’un système qui grippe et notamment un passage dont l’inter-titre : «Deux constats en forme de diagnostic fleurissent ici ou là» - n’évoque qu’incidemment la santé de Nicolas Sarkozy et traite des causes générales des multiples dysfonctionnements de la machinerie élyséenne jusque-là si bien rodée que sa réélection dans un fauteuil en 2012 ne semblait faire aucun doute, y compris chez ses adversaires.

«On le voit amaigri, les traits tirés. On le dit irritable. La chronique relate ses colères. Le président perdrait ses nerfs…». A l’exclusion de l’apparence physique, rien de nouveau sous le soleil ! Comme si ce n’était son état naturel sinon normal. Je serais bien plus surprise d’apprendre que Nicolas Sarkozy prît les choses avec un parfait détachement en conservant un calme olympien. Zen attitude, quoi !

L’info sur son physique rangée bien au chaud dans une petite case de ma mémoire, j’étais passée à beaucoup d’autres choses qui n’ont pas manqué de défrayer la chronique déjà chargée depuis plus d’un mois.

Or, il y a quelques jours, j’ai tilté en voyant la photo de Sarko illustrant un article de Libération Sarkozy écarte une régularisation massive des sans-papiers traitant la prestation de Nicolas Sarkozy au Perreux-sur-Marne le 24 novembre 2009 – certains parlant d’une «table ronde» comme si Nicolas Sarkozy était capable de dialoguer avec qui que ce soit ! – et d’autres d’un meeting, ce qui est nettement plus plausible comme en témoignent les clichés pris à cette occasion.

Il ne manqua pas d’y déclarer : «Tant que je serai président de la République, je n’accepterai pas…». Là, c’était au sujet de la régularisation des sans-papiers mais c’est son leitmotiv du moment à l’usage aussi bien de la majorité dont il entend dompter les velléités d’émancipation et la grogne que de l’opposition, sur tous les sujets où il s’implique.

Les personnes qui me lisent de façon régulière savent que l’analyse des photos fait partie de mes petites marottes. Cf. ma rubrique “photo parlante”… J’ai vu par la suite deux autres clichés du même événement à peu près semblables mais aucun ne m’aura laissé la même impression. Je viens néanmoins de les étudier tous à fond.

Le premier accompagnant un article du Monde Le chef de l’Etat s’oppose fermement à toute régularisation massi-ve des sans-papiers et le second, un autre article de Libération : A l’approche des régionales, le couplet sécuritaire de Sarkozy. Leur légende m’apprenant qu’elles ont été prises par le même photographe – Eric Feferberg – l’une pour l’AFP et l’autre pour Reuters. La différence de plan – large ou rapproché - tenant vraisemblablement à la focale utilisée.

En revanche, le cliché qui m’intéresse n’est pas comme je l’ai supposé un premier temps en ne sollicitant que ma mémoire une question d’angle de prise de vue qui aurait put relever du pur hasard selon la place où se tenait le photographe mais tient uniquement au moment où il a appuyé sur le déclencheur… Je ne saurais dire si c’est fortuit ou délibéré et le cliché n’est pas signé, seule figurant la mention «Pool Reuters».

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La première photo, bien qu’elle ait été prise en plan assez large montre un Nicolas Sarkozy le visage amaigri, la seconde, plus rapprochée accentuant cette impression par certains détails, et plus encore que les joues où c’est bien entendu évident, je trouve que c’est au niveau des tempes que cela se remarque bien davantage tant elles paraissent creusées.

Mais la troisième prise, avec une focale longue plutôt qu’en zoomant (les visages en arrière-plan ont conservé la même proportion) accentue bien davantage l’impression : Nicolas Sarkozy est loin de paraître au mieux de sa forme… Ne me faites pas dire qu’il est malade ni moins encore à l’article de la mort ! mais il n’est pas en bonne santé.

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Je verserais à ce dossier une autre photo prise ce week-end et illustrant un article du Figaro Régionales : Sarkozy lance la campagne de l’UMP où je trouve à Nicolas Sarkozy une tête de gamin convalescent. Ainsi qu’un dernier cliché dont je n’arrive malheureusement pas à me souvenir quel article il illustrait, mes recherches sur Google restant vaines. Une chose étant sûre : je ne l’ai pas inventé !

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Il montre le nouveau sourire de Nicolas Sarkozy. Ce n’est plus l’espèce de rictus pincé auquel nous étions habitués. Ce n’est pas la première fois que je le remarque sur des photos. Les lèvres sont grossies. Comme je présume qu’elles n’ont pas été siliconées, une seule explication : il n’y a plus assez de chair ou de gras autour… Elle n’en paraissent que plus épaisses.

Comme chacun sait, la santé du chef de l’Etat relève du tabou en France. Au point que je “marche sur des oeufs” : ne risquerais-je pas d’être accusée de “diffusion de fausses nouvelles” ? Vous viendriez me porter des oranges à Fleury-Mérogis, n’est-il pas ? Et d’ici que l’on m’accusât de faire partie de la si redoutable “bande de Tarnac” qui fout tellement les foies à Sarko et MAM qu’ils en ch… dans leur froc

:)

Malgré la volonté – affichée – de transparence, due bien entendu au précédent de la maladie de Crohn de Georges Pompidou… Ce qui n’était que “secret de Poilichinel” – non point le diagnostic mais le fait qu’il était gravement malade – pour nombre de journalistes à l’époque. Vous y ajoutez qu’il était de plus en plus “gonflé”, ce qui pour des médicaux ne pouvait qu’être dû aux effets de la cortisone à très hautes doses.

Impossible également pour le personnel de l’hôpital Tenon de ne point savoir qu’il venait s’y faire traiter toutes les semaines car les accès de l’hôpital étaient bouclés par une armada de forces de sécurité. Sans aucune mesure au demeurant avec celles qui entourent désormais chacun des déplacements de Nicolas Sarkozy !

Paradoxalement, ce sera François Mitterrand – à l’origine des “bulletins de santé” censés obvier ce type de “secret d’Etat” – qui mentit ou fit mentir le plus. Avec pour résultat que son second mandat à l’Elysée fut une véritable catastrophe : le président se soignait.

Il restera à savoir si Nicolas Sarkozy – hommes pressé ! – n’est pas allé encore plus vite en besogne et si la seconde partie de son mandat – les 2 ans et demi qui lui restent depuis son prétendu “malaise vagal” du début juillet 2009 - ne seront pas le prélude à plus grande et rapide détérioration de son état de santé… Wait and see.

.

(*) La Carmagnole est souvent confondue avec le non moins fameux “Ah !: Ça ira, ça ira, ça ira…”, refrain dû - bonjour le padoxe ! petites ironies de ‘Histoire ! – à un ancien soldat chanteur des rues du nom de Ladré qui aurair adapté les paroles anodines du “Carillon national”, un air de contredanse très populaire dû à Bécourt, violoniste au théâtre Beaujolais et que, paraît-il, la reine Marie-Antoinette elle-même aimait souvent jouer sur son clavecin…

S’il fut entendu pour la première fois en mai 1790, il est certainement plus sanguinaire que le “son du canon” de la Carmagnole car il parle de “pendre les aristocrates à la lanterne”… Mot d’ordre qui daterait de la Prise de la Bastille le 14 juillet 1789 et quant au “Ça ira ! ” il aurait été emprunté à Benjamin Franklin qui, résolument optimiste, l’utilisa fort au moment de la Révolution américaine…


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