Il y avait, samedi dernier, un débat sur les relations entre État et marché, organisé par les Gracques. Malheureusement, pas grand chose n'en a filtré. Marielle de Sarnez s'est exprimé sur les retraites, un sujet qui la préoccupe en avertissant que l'on ne pourrait pas promettre n'importe quoi. J'ai lu un compte-rendu chez Stimulus, le seul que j'ai trouvé de cette journée. J'ai apprécié le second tenant de l'alternative qu'il propose en conclusion : à défaut de trouver un nouveau logiciel idéologoque pour la social-démocratie, il faudra que la politique se niche dans les détails, se fasse humble et précise. Cela coïncide tout à fait avec le pragmatisme que je revendique, et que, de mon côté, je souhaite voir attaché au libéralisme. A mon avis, l'un des rôles principaux de l'État, c'est de s'assurer que l'information circule correctement et qu'elle n'est pas faussée ou tronquée intentionnellement, et ce, afin de garantir une concurrence sur les marchés non faussée. Ensuite, il doit préserver les biens supérieurs qui ne sauraient résister aux tempêtes qui traversent les marchés, parce qu'ils ne procèdent pas de la même logique. Enfin, il doit être impérativement le garant des équilibres budgétaires et se contraindre à une obligation de transparence et de vérité dans ce domaine.
En somme, un mélange de solutions authentiquement libérales et de pragmatisme. Des solutions authentiquement libérales, ce n'est pas tout privatiser pour moi : le première mission d'un libéral devrait être d'assurer les conditions de la transparence, sans laquelle, les mécanismes de marché ne peuvent fonctionner correctement. Il y a ensuite un devoir de solidarité, dès lors qu'il ne se transforme pas en assistanat. Et pour moi, la limite est très claire : la solidarité doit s'arrêter là où la responsabilité personnelle est engagée.