Des agences « Monstres » qui deviennent « fantômes » !

Publicis, DDB, Ogilvy &Mather, Jwt…que du lourd ! Et quand ça débarque en Tunisie, même si on y ajoute encore quelques lettres : Impact Publicis-MMC DDB- Memac Ogilvy& Mather, on ne les « voit » pas : ça devient des agences fantômes !

Pourtant en Tunisie, la publicité a toujours tenue une place aussi importante que dans le monde entier. Certains spots nous ont imprégné, nous la génération des enfants de la télé…Qui ne souvient pas de « fric fric, la chorba sans égal » ou de « Zied, le marin qui adore le yaourt ! » ou encore de « Judy le singe plus propre que Mr Propre ! » et bien d’autres…Mais si en France-et ce n’est qu’un exemple-les agences récoltent presque aussi glorieusement les fruits des compagnes qui conçoivent en termes de notoriété et d’image, en Tunisie nous sommes loin de savoir qui fait quoi !

Vous allez me dire, ce n’est que récemment que les choses ont commencé à bouger, et que la plupart des agences viennent tout juste de s’installer. Attirées par la dynamique concurrentielle actuelle et par une société de consommation qui s’est déclarée vers la fin des années 90. On découvre donc les hypermarchés, les centres commerciaux, le web, l’événementiel, la relation client, la communication…bref ! Que du bonheur !

Des agences de com’ qui ne font pas de la com’ c’est un peu surprenant…elles s’emploient à convaincre des annonceurs de redorer leur image, de se faire connaître, de communiquer avec leurs clients, de les faire réagir, de tenir compte de leurs réactions moyennant- entres autres- le web alors qu’elles n’ont même pas de sites internet… faites des recherches sur google sur publicis/DDB/Jwt en Tunisie et vous tomberez sur des annuaires, des sites thématiques, les sites des maisons mères, des pages facebook, des blogs d’amateurs, mais pas de sites officiels dédiés au marché tunisien. Quant à Ogilvy , on atterri directement sur le site du group, c’est l’une des devise du groupe de centraliser les flux d’information sur un même espace. Mais ou est le lien vers le site de « e-com event » (une branche purement tunisienne qui se spécialise depuis 2002 dans l’évènementiel : http://www.ecomevent.net/) ? N’est-il pas valorisant de dire : On existe sur plusieurs terrains et voilà ce que l’on sait faire ?

Pourtant, les agences crées par des tunisiens se débrouillent plutôt bien de ce côté-là. Nous nous posons la question : à qui dans ces agences, revient la décision de créer son site internet ? Aux directeurs (souvent étrangers, payés en euros et payant en dinars) ? Aux grands partons régionaux ou carrément au niveau du siège international ? Si c’est ça, pourquoi les divisions en Egypte au Liban, à Dubaï ces agences assurent leur présence au niveau local via le web (sans se détacher des QG bien évidemment) ?

Si l’on fait ce petit reproche c’est parce qu’il est intéressant sans doute de créer une culture pub en Tunisie. Nous avons tous à y gagner, et si l’on fait ce petit reproche à des Monstres leaders comme Publicis ou Ogilvy c’est parce qu’elles ont révolutionné le monde de la publicité de la communication et des médias. Alors pourquoi, chez nous, cette attitude de fantôme ?