L’Etat met 20 millions d’euros sur le terrain

L’engagement de l’Etat à hauteur de 20 M€ et la possible participation du Conseil Général à la construction d’un nouveau stade à Bordeaux devraient permettre de boucler le financement du projet

L’arbitrage de l’Etat dans le financement du projet de construction d’un grand stade à Bordeaux a bel et bien eu lieu hier. Ainsi, l’Etat, qui avait débloqué une enveloppe globale de 150 M d’euros, a décidé hier de s’engager sur l’ensemble des projets à hauteur de 10%, ce qui ramène sa subvention à 20 M€ pour le projet bordelais. 20 M€ qu’il faut ajouter à la participation du club des Girondins de Bordeaux à hauteur de 100 M€, aux 15 M€ de la ville mais aussi de la Région et de la Cub et aux 10 M€ pour le naming. Soit un total de 175 M€ pour un coût total du projet estimé entre 180 et 200 M€. Le compte n’y est donc pas. Mais alors qu’Alain Juppé affirmait encore la semaine dernière qu’avec « moins de 30 millions d’euros d’aide de l’Etat, le projet de grand stade ne pourrait pas se faire », un nouveau partenaire financier, et non des moindres, semble être entré dans la partie. Le Conseil Général qui jusqu’à présent semblait muet sur ce dossier et n’avait pas fait part de son intention de participer, vient de changer la donne. « Le Conseil Général a indiqué son intérêt pour ce projet, ce qui paraît très positif pour la candidature bordelaise », indique la mairie de Bordeaux dans un communiqué. Et en imaginant que le département puisse lui aussi mettre la main à la poche à hauteur de 15 M€, le projet paraît désormais réalisable. Un grand pas en avant pour Alain Juppé. « Il nous appartient désormais de faire entrer notre budget dans le cadre des moyens financiers disponibles. Je souhaite que l’ensemble des collectivités puisse se réunir rapidement, avec le club des Girondins, pour confirmer sur ces bases leur engagement budgétaire, ceci devant permettre de réaffirmer notre candidature pour le 15 décembre ».
Stella Dubourg

encadré

150 M€ coûte que coûte
L’enveloppe de 150 M€ promise par l’État aux 12 villes candidates à l’Euro 2016 pour construire ou rénover leurs stades sera versée même si la France n’en décroche pas l’organisation, a indiqué hier la secrétaire d’Etat aux Sports Rama Yade. « Cette subvention n’est plus conditionnée à une quelconque obtention de l’Euro. ça veut dire qu’il est urgent de rénover les stades, Euro ou pas. Nos stades ont 66 ans de moyenne d’âge et de toutes les façons il faut engager ce processus de rénovation », a-t-elle indiqué. « Nous espérons que nous allons gagner, mais il s’agit d’un investissement à long terme, et cet investissement à long terme se fera quoi qu’il arrive », s’est réjoui le président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes.