Magazine Finances

Faits et (surtout) gestes autour de la dette

Publié le 03 décembre 2009 par Careagit
Jean-Michel Apathie tient un blog. Parfois, il traite de sujets intéressants. Ce matin, il s'est attaché à décrypter l'engagement de la France à revenir dans les clous du traité de Maastricht (pour lequel elle a voté, faut-il le rappeler) en 2013. Soyez rassurés, pas grand monde n'y croit. D'autant que Woerth a d'ores et déjà annoncé que la barre ne serait atteinte que dans l'hypothèse d'une croissance économique "forte". Ce qui correspond à dire que nous ne tiendrons pas nos engagements. Mais cela, on s'en doutait un peu... D'autant que ça ne sera pas la première fois.
Apathie donc, qui monte souvent au front pour fustiger la politique fiscale plus que laxiste de nos gouvernants a trouvé une conclusion à son billet du jour que je trouve forte à propos. Aussi vais-je honteusement la copier/coller ici bas.
"Voilà qui modifie tout dans le champ de la politique. Et surtout, voilà qui bouleverse tout. Nous sommes si peu habitués, en France, à intégrer les contraintes de l’économie, nous sommes tellement persuadés, au plus profond de nos consciences, que la volonté politique peut tout bousculer, que nous nous trouvons déstabilisés par cette évolution soudaine, et jusqu’ici faiblement commentée, de la situation financière et monétaire mondiale. Il faudra pourtant nous le mettre dans les têtes: les jours les plus durs sont devant nous, et pas derrière."
Sur ce point, difficile de faire plus juste. Dans cette citation, je remplacerai peut être "la volonté politique" par "l'Etat" mais par simple coquetterie...
Woerth ne tiendra donc pas parole. Il n'empêche. Son intervention dans le quotidien Les Echos daté d'hier détonne :
"Il faut un signal politique fort sur la réduction du déficit public. Je suis favorable à ce que l'on affiche des règles plus contraignantes, sur le solde budgétaire et sur le niveau des dépenses publiques, dans un texte qui aurait une portée supérieure à une loi 'classique"
Vous ne rêvez pas, un homme politique français (et de droite qui plus est...) semble envisager l'inscription de "limites" en matière de déficits publics et de dettes directement dans la Constitution. Ce ne sont que des mots certes, mais eût égard à la désormais longue tradition du déficit et de la dette en France, ces quelques mots font plaisir (notamment à mon ami H16).
De là a ce que le pays accepte de limiter constitutionnellement son rythme de vie, il y a tout de même un monde que nous ne sommes pas prêts de franchir mais que nos amis Allemands ont d'ores et déjà actés. Eux.

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