L’événement va progressivement vous mettre sous les feux de la rampe médiatique quelle qu’en soit la nature.
Les premiers appels des journalistes parviennent ; vous donnez les consignes pour filtrer et gérer les appels.
- N’oubliez jamais que vous n’êtes pas seul(e) ; d’autres acteurs seront également sollicités par les journalistes ; vous devez donc occuper le terrain et ne pas vous retrancher ; car vous risquez d’être soupçonné(e) par votre silence
Alors, que faire ?
Avant tout, traiter au mieux les premières informations :
- Que savez-vous ? que devez vous rechercher ?
Ceci, notamment par rapport aux questions que les journalistes ne manqueront pas de vous poser : qui ? quoi ? où ? quand ? combien ?
- Quelles sont les questions que vous devez vous poser ?
Vous ne devez rien supposer, tout vérifier sur la situation
- De quoi s’agit-il ?
Etablissez une carte à partir des informations factuelles et vérifiées ; celle ci évoluera au fil de la situation. Gardez l’esprit ouvert, attentif, car les choses ne se passent pas comme vous l’aviez prévu ! - Que pouvez-vous dire ?
Ce que l’on peut dire c’est d’abord « la vérité » c’est-à-dire les faits, de façon neutre, descriptive, et à condition qu’ils soient vérifiés. Cependant, ne péchez ni par excès d’optimisme (réassurance) ni par excès de pessimisme (dramatisation)
Quand vous aurez fait ce point et préparer vos premiers messages vous pourrez répondre aux journalistes
Que voudront-ils savoir dans les premières heures ?
- Quand s’est produit l’événement ?
Donnez des horaires précis, des indications de durée
- Quoi ?
Expliquez de quoi il s’agit de façon très neutre, purement factuelle
- Qui ?
Il s’agit des personnes impactées par l’événement, voire des victimes
- Où ?
C’est le cadre de l’événement ; le journaliste n’étant pas sur place voudra se représenter « le théâtre de l’opération » - Que faites-vous ?
Démontrez que vous avez pris la mesure de la situation ; expliquez les mesures prises, en cours et à venir ; commentez les actions et qui fait quoi dans la situation
Quelques conseils :
- gardez la maitrise de vos propos en commençant par gérer votre stress et vos émotions
- occupez le terrain, ne fuyez pas, ne mentez pas
- dosez l’information que vous communiquez ; il ne s’agit pas de tout dire au même moment
- veillez à votre langage ; qu’il soit clair, précis, accessible, compréhensible, proche, sans excès
- ne répondez pas à la question « pourquoi ? » ; il, est bien trop tôt pour désigner des responsables, des coupables… Les journalistes peuvent le comprendre ; à condition que vous répondiez au « comment » : ce que vous faites, comment vous le faites, ce que vous allez faire… pour pouvoir, plus tard, répondre à la question précédente.