La communication de crise est complexe.
Cette semaine a été riche en exemple avec les rebondissements de les affaires Mailorama et du Téléthon / Pierre Bergé.
Le post est largement inspiré de l'article du journaldunet.com et des conseils de Didier Heiderich (Communication-sensible.com). Il est illustré par les affaires Mailorama et Téléthon/Pierre Bergé.
Sommaire
I - Le B.A-ba de la Communication de crise
II - Mais quelles stratégies de communication de crise ?
A - La reconnaissance
B - Le projet latéral
C - Le refus / La négation de la crise
III - Les 11 commandement de la communication de crise
Conclusion et Note complémentaire
I - Le B.A-ba de la Communication de crise
Ce n'est pas dans la crise que l'on trouve les bonnes réactions.
Avant la crise
- Il faut travailler sur l'image de l'entreprise. La bonne réputation amoindrit l’impact de la crise.
- Et PREVOIR : réfléchir sur les crises possibles (défaut des produits, détournements de fonds, suicides...), faire des scénarios et encore mieux les tester !
Pendant la crise
- Mettre en place la stratégie décidé et la modifier au besoin.
II - Mais quelles stratégies de communication de crise ?
Il en existe 3 grandes stratégies de communication de crise.
A – La reconnaissance : la plus efficace
Elle est la plus proche des valeurs nouvelles de transparence, de citoyenneté prônées par les entreprises
Accepter la crise et ce, le plus rapidement possible
Avoir une communication claire et ferme
Revenons sur le cas Mailorama.fr et le désastre du 14 novembre
Comparons les détails de la stratégie employée et le modèle dit de reconnaissance.
Quel bilan ?
Que pouvons-nous apprendre de cet exemple ? La communication de crise, c'est réussir à faire oublier les discours et les actions ayant menées à la crise et à les remplacer par les idées de la stratégie utilisée.
B - Le projet latéral
L'objectif est de faire voir autrement les choses aux médias, aux publics...
Contre-attaquer : indiquer que cela profite à un concurrent
Les responsables sont extérieurs à l'entreprise : administration, politique
La communication doit s'effacer ou mettre toute son énergie sur un autre angle
Dire que cela aurait été pire si l'entreprise n'avait pas agi de cette manière
Cette technique peut se révéler effroyable si l'entreprise n'a pas de preuves tangibles. Les journalistes ne suivent pas et dévoilent assez rapidement les tentatives grossières.
C - Le refus, la négation de la crise
Se taire
- On ne sait jamais, cela ne pourrait ne pas se voir. Technique employée par les Russes pour Tchernobyl.
Ne plus communiquer pour ne plus alimenter la presse.
Avancer le principe du chaînon manquant : nul ne sait qui a donné l'ordre initial.
- Stratégie souvent employée lors des procès très polémiques
Minimiser les effets de la crise, si l'entreprise a seule les chiffres.
- Stratégie lors de la canicule de l'été 2003, mais les statistiques fournies par les Pompes funèbres ont eu la carrière ministérielle du ministre.
La réponse du Téléthon est passé de la stratégie projet latérial (qui a échoué) à celle de la négation de la crise. Le sujet Pierre Bergé est devenu la question Téléthon. Revenons sur l'affaire.
Le Téléthon a débuté par une stratégie Projet Latéral...
Rapidement, la stratégie se révèle inefficace.
La crise est celle du Téléthon et non de Pierre Bergé, comme le prouvent les exemples suivants :
Changement de cap, place à la stratégie Négation de crise
Cela n'arrête pas les débats, surtout que le Téléthon est prévu pour ce week-end 4 et 5 décembre 2009.
Quel bilan ?
Revenons à l'analyse de la communication de crise et plus particulièrement à la stratégie de la négation
Cette stratégie peut être payante juridiquement pour une société, le doute profite. En terme d'image, l'entreprise est écornée pour un moment. Les consommateurs ont certes peu de mémoire, mais les finances de la société suffiront-elles pour passer ce moment ?
Dans le cadre associatif, cette stratégie est-elle payante ? le doute ne suffit-il à geler les dons ?
III - Les 11 commandements de la communication de crise
Pour conclure, une petite liste des choses à bien faire
Avant la crise
Pendant la crise
Après la crise
Conclusion et Note complémentaire
- La communication de crise est un sujet important ; qu'importe la taille de votre entreprise, vous pouvez être balayé par une tempête médiatique. Ayez une bonne vision des risques potentiels de vos opérations / de vos produits. Au besoin, faites appel à des spécialistes de la question pour mettre en oeuvre des solutions idoines aux crises possibles.
- Note complémentaire : en septembre, j'ai lancé Aquidonner.com, un comparateur d'associations caritatives. Sur ce site, les internautes peuvent en toute clarté choisir leur association et accéder à toutes les questions sous-jacentes dans le débat Téléthon / P. Bergé : transparence financière, affectation des dons, organisation...