Mister Nobody, un film de Jaco Van Dormael

Cette semaine, se tenait sur Paris le festival " L'Industrie du Rêve ", un festival rendant hommage aux hommes et aux femmes de l'ombre, je nomme : les techniciens du spectacle. Et c'est avec grand bonheur que j'ai pu voir en avant première le film tant attendu mais surtout magnifique : 
 

Mister nobody
de Jaco Van Dormael
 
C'est un film sur les choix que l'on peut faire, les vies qui en découleraient, un film sur les doutes, sur les multitudes de possibilité que nous offre la vie.

Le pitch : " Un enfant sur le quai d'une gare. Le train va partir. Doit il monter avec sa mère ou rester avec son père ? Une multitude de vies possibles découlent de ce choix. Tant qu'il n'a pas choisi, tout reste possible. Toutes les vies méritent d'être vécues. "


Jaco Van Dormael : « C’est un film sur le doute… mais je peux me tromper. »


Et si je n'étais pas allée voir ce film mais celui le Wim Wenders "Palermo Shooting" juste avant comme prévu à l’origine ? Et si j'avais raté ce film poétique et irréaliste ? Ma vie en aurait-elle été changé?

Une chose est sûre, ce film m’a transportée, emmenée l'espace de quelques heures dans un autre univers, une autre réalité qui m’a laissé songeuse pendant plusieurs heures. Ma vie aurait elle été différente si j'avais décidé de redoubler ma seconde pour passer en première scientifique ?Mes choix m’auraient ils conduit vers une vie plus posée ou au contraire vers une vie plus agitée, plus trépidante faites de voyages et de rêves? Et si ce battement d’aile de papillon à l’autre bout du monde avait déclenché une averse soudaine sur Paris et qu’au lieu de me précipiter dans le métro, j’étais rentrée dans un café ? Que ce serait-il passé ?

Si vous vous attendez à des réponses avec ce film, vous serez déconcerté car ce film n'en donne aucune, juste une multitude de possibilité découlant des choix ou non-choix que l'on est amené à prendre dans une vie. 
La réalisation nous berce, nous mènent et nous emmènent au travers de ces 9 vies, les interludes scientifiques nous posent des questions mais n’y répond nullement. Les acteurs sont merveilleux de justesses, on y retrouve Diane Kruger, Sarah polley, Rhys Ifans, Natasha Little, Toby Regbo, Juno Temple.....
Quant à l’image… il y a tant à dire au sujet de l’image.Certains plans ressemblent à des films publicitaires, des ralentis, des flous rajoutant une touche de poésie supplémentaire dans ce film. Tout y est travaillé, contrôlé et au final, colle exactement à la vision du réalisateur et ce pour notre plus grand bonheur. 
Le montage est décousu, nous perd parfois dans cet univers particulier.
Parfois, on ne sait plus exactement dans quelle vie l’on se trouve, on saute d’un moment à un autre, mélangeant ces vies, comme pour nous rappeler la fragilité d’un choix par rapport à un autre, les choix des autres influant inconsciemment sur nos vies, ce que l’on appel L’effet papillon… Comme si nos propres choix n’étaient pas suffisants pour rajouter à la confusion de nos vies.
Ce film, c’est le film d’une vie, 11 ans… 11 longues années ou peut être même courtes de la vie d’un homme, Jaco Van Dormael le réalisateur, pour arriver à ce résultat, à cette magie, à force de travail et de volonté. Car oui, ce film est bien magique ! 
Je ne saurais quoi vous dire de plus, tant les mots me manquent.
Allez pour vous, en avant-première la bande-annonce, parce que des images valent mieux que de longs discours…

 

Ohh aurais-je oublié de vous dire que Jared Leto sublimait l’écran ? Bien oui, vous ne l'aviez pas reconnu ?! Ohhh il est vraiment comment dire... Troooooop !! Et puis ce regard !! Non mais quel regard.... !!  
Allez encore un petit peu de patience… le film sortira sur grand écran le 13 janvier !

Un dernier mot Jared ? 
 «  Mister Nobody est tout le monde et personne à la fois. Une illusion. Le fruit de rêves. Ils représente à la fois l’amour, l’espoir, la peur, la vie et la mort. »