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Nouvelles réflexions, de Patricia Laranco.

Par Ananda
Rien de tel que la vie
pour nous gâcher la vie !


La science est tributaire des cultures, des faits historiques et des peurs.
Pour preuve : tous ces débats sur l'inné et l'acquis.
Les réticences "humanistes" de l'école latine (qui privilégie l'environnement dans la genèse de l'être et répugne parfois stupidement à se tourner vers les découvertes de la génétique ou des neurosciences) vs la confiance anglo-saxonne et/ou asiatique en la recherche pure et dure.
Ces polémiques ont-elles lieu d'être ?
Ne sont-elles pas le reflet de conditionnements tout spécifiques, voire de rivalités culturelles ?
En France, on panique en pensant à Big Brother et aux possibles dérives des "manipulations génétiques".
Cela dissimule encore, par bien des côtés, un culte de l'"Âme". Cela résulte aussi du traumatisme dû aux dérives hitlériennes.
La science ne doit être ni amorale, ni non plus obsédée d'éthique.
La science n'est, et ne devrait être ni "de droite", ni "de gauche".


L'exception, le "destin particulier" de la France.
Quand en aurons-nous fini avec cela ?
Cela pèse lourd.
Aucun pays n'a de destin plus "particulier" qu'un autre.
Chaque pays possède son destin particulier, qui mérite respect.
Comment peut-on se croire "égalitaire" en se croyant "exceptionnel" ?


Que dire ? La Vie ne me facilite pas la vie.


L'Homme ? Toujours à l'intersection entre égoïsme et empathie.


Connaître.
Pour se rassurer.
Parce que l'Inconnu nous fait peur.
Parce que l'incertitude nous blesse.
Mais, s'il fallait une métaphore, ne serions-nous pas en droit de comparer ce que nous connaissons à un minuscule feu de camp qui veille au creux de l'immense ténèbre ?


Prévoir les réactions des autres ?
On a beau étudier les comportements sous toutes les coutures, l'Homme n'en demeure pas moins un être à la nature si complexe, si tortueuse qu'elle ne met jamais à l'abri de la franche surprise, de l'inimaginable.
L'Homme n'est pas seulement un loup, mais encore un casse-tête pour l'Homme.


Les Hommes, primates ultra sociaux, ne peuvent pas vivre sans communiquer entre eux.
Mais, à présent, leur cerveau a atteint un tel degré de complexité (et, en conséquence, leur esprit, un tel degré de sophistication) qu'ils éprouvent d'indéniables difficultés à se comprendre, à s'entre-décoder.
On croirait volontiers, du coup, que ce qui fait l'Homme, c'est le paradoxe.


Chaque être humain, à bien des égards, peut apparaître comme une énigme complète aux yeux des autres Hommes.


Du cimeterre au cimetière, il n'y a qu'un pas.


La France est un pays où les rapports usuels entre les sexes demeurent encore très codifiés.
Les hommes y pérorent en étalant leur bel esprit, leurs mots d'esprit, tandis que les femmes les écoutent, bouche-bée, telles des petites filles émerveillées.


Vis à vis de l'Islam, on a l'impression que l'Occident réactive actuellement l'histoire du Moyen-Âge.
L'Islam qui veut "nous bouffer", comme au bon vieux temps de Charles Martel.
L'Islam a-t-il, dans notre contexte, les moyens de "bouffer" l'Occident ?
Non. Tout cela tient du fantasme, d'une sorte d'irrationnelle phobie, engrammée dans l'inconscient collectif des Européens depuis l'occuppation de l'Espagne, de la Sicile et des Balkans...auxquels on peut rajouter la peur propre aux Juifs pour l'état d'Israël.


Si le catholicisme a eu un pareil succès au Mexique, c'est qu'il faisait avaler aux Indiens "le corps du Christ" sacrifié et qu'il les faisait "boire son sang".


Vivre dans le présent ?
Je veux bien.
N'empêche que le présent a vite fait de nous filer entre les doigts.
N'empêche que le présent n'est qu'enfant du passé, et père de l'avenir.


Il n'y a pas d'effet sans cause.
Pas d'effet non plus  sans hasard.


La chose la plus importante qui soit au monde. Elever un enfant.
Comment peut-on mépriser à ce point celle qui a cette (lourde) fonction : la femme ?
Elever un enfant. La seule chose qui donne un vrai sens à la vie.
Que sont, auprès de ça, les pauvres, courtes préoccupations des hommes ?
Le sexe, le pouvoir, le plaisir, la séduction, la compétition, la force brute, la gloire mégalomane et tralala...
Tout cela, quoiqu'on veuille prétendre, ratiociner, tourne un peu en rond.
Elever un enfant. Cela vous projette dans l'avenir de l'espèce. Cela a quelque chose de grandiose, de cosmique, tout bien pesé.
Cela constitue le socle, le soubassement de toute l'aventure humaine.
Toute l'aventure humaine repose sur ceci : élever un enfant.


Nous avons tous des comptes à rendre à l'Autre que nous portons en nous.


Que ceux qui "collent des étiquettes" ne s'étonnent pas d'être, souvent, surpris ou déçus.
La compexité de l'Homme s'accomode  mal des étiquettes.


L'instant, on le vit pleinement, intensément.
On est dedans. En plein.
Il est tout de même étrange de penser que le même instant perd tout son poids, toute sa couleur et sa profondeur à mesure que le temps passe, nous en éloigne et lui superpose d'autres instants.
C'est le "phénomène" des photos qui virent au sépia, des films d'archives qui semblent étrangement délavés.
L'autre jour, j'ai eu l'occasion de revoir les Beatles sur la scène de la fameuse, mythique "Cavern". Tant d'énergie émanait d'eux que, sur le coup, je me suis dit, un peu aterrée : "ils ne méritent pas ce noir et blanc pâle qui les gomme presque !".


Tout (société marchande, esprit de "fun", mode, air du temps, confort financier, matériel) est fait pour faire de l'Homme occidental un jouisseur égoïste.


Les visages sont sculptés par les sentiments.


L'Homme a besoin d' "états seconds".


L'intelligence ne préserve pas de la bêtise, loin s'en faut.


L'art, c'est à la fois s'emparer du monde, chercher à faire corps avec lui et le transformer, le distordre.


Deux forces coexistent en l'Homme : l'impulsion et le calcul; la spontanéité et le recul, l'analyse. C'est bien cela qui fait toute la difficulté d'être un membre de l'espèce humaine.
L'Homme a , dans une égale proportion, besoin de logos et de "folie".
Trop "sage", trop "dément", tel semble être un de ses principaux problèmes.
Comme le dit fort bien Edgar Morin : "Homo Sapiens/Homo Demens"
Alors ? Quand le "sapiens" se métamorphose en "demens" ?
Quand le "demens" se métamorphose en "sapiens" ?
Être d'oscillation, de métamorphose que l'Homme !


Ne sommes-nous pas, au fond, tous, des îlots de solitude irrémédiable ?


Le problème, c'est qu'au fond, toute phrase se laisse lire à différents niveaux. Toute phrase peut donc se laisser interpréter, détourner, voire aliéner par la lecture de celui ou celle qui ne l'a pas écrite.


L'Homme est poreux.
D'où, peut-être, l'origine de sa hargne.


L'ambiguïté ?
Serait-elle la maîtresse du monde ?



Patricia Laranco.




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