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Croisée de chemins

Publié le 04 mai 2009 par Arsobispo

J’ai été reçu par un représentant de la DRH il y a quelques jours. Le motif de l’entretien était lié à ma mise à la retraite dans un an. En fait, il est plus juste de dire de ma décision de partir en retraite. Car, depuis quelques temps, la retraite n’est pas forcément prise à 60 ans. Il est possible de continuer à travailler jusqu’à 65. C’est donc l’intéressé qui décide de partir en retraite ou de prolonger son temps de travail. J’ai choisi de quitter le plus tôt possible l’entreprise, quitte à travailler partiellement sous la forme de mission temporaire…

L’entretien s’est terminé sur une proposition de stage pour « préparer sa cessation d’activité ». Cela me fait sourire. Il est hors de question en ce qui me concerne de parler de cesser les activités. Bien au contraire ; c’est l’occasion de les diversifier et sans doute même de les multiplier puisque du temps se libèrera. Je crains plus les risques d’incompatibilité entre les activités de mon épouse et les miennes. Déjà aujourd’hui, les engagements qu’elle a contractés envers diverses associations nous imposent de rester à Savigny lors des périodes scolaires, bien que nous ne possédions plus d’enfant scolarisé. Ainsi, dernièrement, j’ai posé des congés pendant les vacances de Pâques. Les reculer sur début mai, m’aurait fait gagner 2 jours de congés supplémentaires en bénéficiant des ponts de 1er et 8 mai…Pour un retraité, qu’est-ce que 2 jours ? Pour un actif qui supporte de moins en moins la vie de bureau, 2 jours de liberté, c’est beaucoup.

Là n’est pas le pire. Je n’envisage pas de rester sur Savigny, ou même sur la région parisienne, la retraite atteinte. Ce n’est bien évidement pas le cas pour Aimcy, qui voit très régulièrement beaucoup d’amies, de copines, à l’occasion de ses différentes activités. Elle voit en outre les enfants et les petits enfants très régulièrement. Ce séparer de ce quotidien serait une profonde déchirure. De mon côté, je n’ai pas ces besoins. J’aspire au contraire à changer de vie, voir d’autres gens, entreprendre de nouvelles activités qui me laissent une totale liberté afin de pouvoir entreprendre tout projet qui se présenterait. Et surtout, rejoindre le sud, ses espaces, sa chaleur, sa beauté… Je me vois déjà, sur ma moto, sillonnant les routes des Albères ou des Corbières, m’arrêtant devant des panoramas grandioses, me reposant à l’ombre de platanes ou d’oliviers sauvages, sirotant un verre de muscat frais à la terrasse d’un petit café donnant sur une rivière que prolongent des collines ensoleillées aux douces courbures.

J’ai ce jour 59 ans et 12 jours. J’ai en effet fêté mon anniversaire il y a peu. Je suis né le 22 avril 1950, Comme Peter Frampton, le rocker anglais. C’était un samedi, par un beau soir de printemps. Depuis ma naissance 21562 jours se sont écoulés, soit 709 mois ou encore 3080 semaines. Peut-être qu’aujourd’hui le temps pressurise. Je pense moins à la mort qu’à la dégénérescence d’une vieillesse qui contraint au repli sur soi, à la détention qu’imposent la fatigue et la déchéance physique.
Mon signe du zodiaque chinois est le tigre et mon signe du zodiaque, le taureau. Des animaux que l’on imagine mal séniles. Le profil du taureau est empreint parait-il d’une personnalité et d’un pouvoir de création que rien ni personne n’arrête. Mais peut-on sacrifier pour cette seule raison les besoins élémentaires de son conjoint…

Ma planète est Vénus, ma couleur, le vert et ma pierre, l’émeraude. Tout cela me rappelle encore Aimcy qui partage également ces thèmes. Mon chiffre de naissance est le 5 ce qui promet des changements, des voyages, des nouveautés et des déménagements … tout survient grâce à la chance. Il pourrait s’avérer bénéfique pour moi de tenter plusieurs chemins en même temps et si certains d’entre eux ne mènent à rien, ne pas se laisser abattre car ne pas oublier que la chance nous sourit toujours, si ce n’est aujourd’hui, alors un jour prochain. Alors suivons ces indications… Un changement ? Ma retraite évidement. Des voyages ? Un tour du monde que j’aimerai bien réaliser au début de l’été 2010. Des changements ? Un bouleversement plutôt de ma vie recouvrée. Des déménagements ? Quitter évidemment Savigny. Mais pour où ? Je ne vois guère comme solution qu’une seule possibilité, celle permettant de satisfaire Aimcy et moi-même. Un va et vient entre mon souhait, notre Mas des Albères, et celui d’Aimcy, une maison en Essonne, pas trop éloigné de Savigny et pas trop cher… Castres dans l’affaire, risque d’en faire les frais.


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