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COmmuniqué Fédé.Anar

Publié le 07 décembre 2009 par Zelast
Le chômage, c'est la misère Le salariat, c'est l'exploitation ! --> Tract de la Fédération anarchiste du 5 décembre 2009 Depuis léclatement de la bulle spéculative boursière de 2008, et ses conséquences sur léconomie, ce sont des centaines de millions de travailleurs jetés à la rue à travers le monde. En France, dans le secteur privé, ce sont plusieurs milliers de licenciements quotidiens. Dans la fonction publique, lEtat applique sa politique de non remplacement du départ dun fonctionnaire sur 2. La conséquence est évidente : selon les derniers chiffres du gouvernement, 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 910 euros mensuels.

Les patrons, eux, se portent bien. En réponse à la crise que les banques ont-elles mêmes générée, lEtat a passé un plan daide au secteur bancaire de 360 milliards deuros. Cette somme correspond à peu de choses près à la somme des revenus salariaux et indemnités chômage perçus par les 27 millions de salariés et chômeurs qui composent la population active de ce pays

Quel rôle jouent lEtat et ses corps intermédiaires ?

Dans bien des cas, les entreprises reçoivent des subventions des collectivités locales (régions, départements, communes). Mitsubishi à Etrelles à côté de Vitré, comme Alcatel à Rennes, sétaient fait payer leurs usines. A STMicroelectronics, cest aussi largent public qui avait payé les machines délocalisées à Singapour

De nos jours, la plupart des entreprises ne payent que les indemnités légales de licenciement lors de plans sociaux, le reste restant à la charge de la collectivité. De plus, les collectivités locales financent leurs investissements avec des prêts contractés auprès des banques. Elles leur sont donc liées. La confiance que les exploités peuvent avoir envers leurs élus politiques ne peut donc être que très limitée

Lobjectif financier des licencieurs, cest de faire porter le coût du travail à la collectivité, tout en orientant les bénéfices directement dans les poches des actionnaires.

Mais le chômage est aussi une arme idéologique : la peur de perdre son emploi fait accepter des conditions sociales dégradées à de nombreux travailleurs. Comme pour lemploi des travailleurs sans-papiers, les patrons, en mettant en concurrence les salariés entre eux, compriment les salaires vers le bas.

Lorsque les travailleurs victimes de licenciements se battent pour obtenir plus que des miettes, lEtat les traine au tribunal, à l’image des salariés de Continental… Partout dans les conflits sociaux où les travailleurs veulent défendre leur outil de production et leur niveau de vie, ils se trouvent nez à nez avec la flicaille, les gardes-chiourme de lEtat.

La situation des chômeurs s’est encore dégradée avec la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC dans le « Pôle emploi ». Au-delà des radiations doffice massives, les chômeurs sont aussi traités comme des fraudeurs en puissance. LEtat est donc pour les exploités un ennemi à abattre.

Partout des luttes !

En réponse à latonie généralisée du mouvement social depuis la rentrée, des collectifs de chômeurs sorganisent et luttent depuis plusieurs semaines : occupation de lieux publics, mairie, pôle emploi, EDF

Soyons clairs : lobjectif de tout salarié normalement constitué est de gagner plus en travaillant moins, celui du patron est de faire travailler ses salariés au maximum en les payant au minimum. Le seul moyen dont disposent les travailleurs et les chômeurs pour améliorer leurs conditions de vie, cest duser de leur pouvoir de nuisance: sarrêter de travailler, bloquer la machine économique, par les occupations, les blocages des flux

Que lon soit travailleur avec ou sans-papiers, que lon soit avec ou sans travail, cest tous ensemble quon pourra faire plier lEtat, qui donne le cadre légal à lexploitation, et le patronat, qui concentre les richesses créées par le travail entre les mains dune poignée de milliardaires.

Ceux-là nen finiront jamais de se goinfrer sur notre dos, à moins que nous décidions tous ensemble de nous organiser pour faire la révolution libertaire : prendre nos affaires en main sans Etat ni patron, socialiser et autogérer les usines, le secteur des services, les terres agricoles pour le bien commun. Nous, les exploités, pourrions alors décider des productions que nous souhaitons garder et développer, et abandonner celles que nous trouvons inutiles voire nuisibles .

Il nous appartient de construire ensemble un monde respectueux de lenvironnement et des individus, loin de la barbarie capitaliste et de loppression étatique que nous subissons quotidiennement.

Fédération anarchiste



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